Si elle vient bousculer l’ordre des choses, l’émeute n’est pourtant pas sans charme. Dans cette chorégraphie du soulèvement, Thomas Chopin nous plonge au cœur d’une scène de révolte qui modifie en profondeur la trajectoire des corps.

Malgré les désillusions successives, hommes et femmes continuent de descendre dans la rue, et ce aux quatre coins du monde. Car en dépit d’une utilité souvent remise en cause, on oublie que la fonction première des manifestations reste de permettre aux gens de se réunir, et d’éprouver ensemble leur formidable puissance collective. Dans un espace empli de bruits de révolte, cinq danseurs-guerriers se soulèvent, usant du langage de ceux qui ont moins accès à la parole publique. Vêtus de noir, colorés ou masqués, ils touchent à ce point de bascule où le corps dépasse la pensée.