« Houellebecq est un auteur qui a un regard presque sociologique, qui décrypte très bien le monde et ses différents courants de pensée. On le décrit parfois comme cynique, mais je pense qu'au contraire, il dénonce dans son oeuvre le cynisme, l'apolitisme, des jeunes notamment. On confond souvent l'auteur, qui joue son rôle médiatique avec gourmandise, et son narrateur qui, lui, souffre du cynisme. »

« On a fait un gros travail d'adaptation pour concentrer le souffle du roman dans une seule voix, celle de Daniel, que l'on découvre d’abord en comique désabusé qui, à 50 balais se retrouve complètement écoeuré, par le business et sa violence, par, justement, cette attirance absurde pour le cynisme. On finit ensuite par retrouver, peut-être, un de ses clones…. Le spectacle reste ouvert… Au réalisme habituel de ses autres romans, Houellebecq ajoute ici une grande part de science-fiction qui lui permet de pousser à bout sa logique de l'avènement d'une science totalitaire. »

« Le texte de Houellebecq est terriblement politique, et il fallait que l'acteur qui porte le texte ait un point de vue fort sur celui-ci. Jean-Benoît Ugeux, que nous connaissons très bien et depuis longtemps, est parfait pour incarner ce personnage à la fois froid et humain, cynique et sensible. »

Aurore Fattier et Sébastien Monfè