La seconde surprise de l’amour a pour point de départ une douleur d’amour incommensurable, immense, inextinguible. Loin d’un manège de galanterie délicate et recherchée, la mise en scène d’Alexandra Tobelaim révèle les sentiments forts et excessifs des jeunes personnages dont les réactions sont volcaniques, explosives et souvent drôles. Un Marivaux sans marivaudage !

Nos deux personnages sont reclus à cet endroit de l’âme et du corps où la vie ne semble plus possible. Ce sentiment, cette disposition d’esprit fait partie des états (psychiques et corporels) qui sont insoupçonnables (voir incompréhensibles) pour qui ne les a pas vécus. Et lorsque nous les traversons, la douleur est si grande et si violente qu’elle en devient indicible. C’est au cœur de cette douleur que commence La seconde surprise de l’amour.

Pétillante et jouée avec gourmandise, cette lecture très actuelle rend au texte de Marivaux tout son humour et sa fulgurance.