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La Princesse Maleine

mise en scène Suzanne Aubert

: Présentation

Dans un monde basé sur un socle sclérosé, une jeunesse tente d’exister. Des noces explosent. Une guerre éclate. Une jeune princesse en remplace une autre et un vieux Roi vit infiniment plus longtemps que son fils. Une maladie étrange s’abat sur le château ; les jeunes pousses étouffent et les vieilles herbes s’ébattent comme du chiendent. Vivons ! Vivons tous fort et puissamment tant que nous le pouvons !
Le temps n’existe plus !
Il n’y a pas d’âge pour désirer, il n’y a plus d’âge pour se reposer !

Il n’y a que des moments de vie qui s’entrecroisent et se bouffent les uns les autres avec leurs dents plus ou moins acérées. Il n’y a plus que des corps désarticulés qui rient de leur propre inaptitude à se rencontrer.
C’est tout cela que l’histoire nous raconte : des parcours de personnages humains car pleins d’un désir inassouvi et incommensurable.
Ils se baladent dans un monde sans repères et sur un sol tantôt liquide, tantôt brûlant, piquant, mais toujours difficilement palpable…


Ysselmonde où notre monde, au milieu des herbes anciennes bien enracinées dans leur terreau vaseux, nous autres, génération neuve encore, génération de Maleine, de Hjalmar et d’Uglyane, nous avons bien du mal à respirer.
Il y a des inversions majeures qui se déroulent sous nos yeux impassibles, les « vieux » souhaitent la mort des « jeunes », car quand on est jeunes, le monde nous appartient dit-on.
C’est bien pour cela qu’il faut étouffer sa progéniture, refuser littéralement de la laisser vivre, de céder la place.
C’est un désarroi entre les générations qui n’est pas sinistre mais presque burlesque tant il est acharné.
C’est la guerre des générations, une vraie boucherie. Une aberration…
On parle souvent de « génération sacrifiée » (la nôtre ?…) qui devrait servir de chair à canon pour un monde meilleur. Mais un monde « meilleur » se fera-t-il sans nous ? Tâchons d’éviter la stagnation et la pourriture (deux éléments sur lesquels est construit le château d’Ysselmonde).

Suzanne Aubert

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