A Oran, un jour d’avril 1940, le docteur Rieux découvre devant le palier de sa porte un cadavre de rat. Quelques jours plus tard, six mille sont retrouvés morts. A travers le regard du docteur et sous la forme d’une chronique, nous suivons l’enlisement de toute la population d’une ville confrontée à la réminiscence d’un fléau que tous pensaient révolu : la peste. Face à la maladie, la ville ferme ses portes, les réactions divergent et les luttes commencent à s’organiser.

Publié en 1947, La Peste, véritable allégorie du mal, symbolise sans détour la lutte contre le nazisme en Europe, « peste brune » du siècle dernier.

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MOT DU METTEUR EN SCÈNE

J’ai choisi Albert Camus pour l’homme qu’il était avant tout. Il n’hésitait pas, pour défendre ses idées, dénoncer les inégalités, à prendre le risque de se mettre en situation inconfortable, voir en danger. Il était un homme intègre refusant toute compromission. De ce fait, l’homme engagé et l’écrivain ne faisait qu’un, l’un servant à l’autre et vice et versa.

Albert Camus que rien ne prédestinait à un parcours exceptionnel est l’exemple même de la victoire sur le déterminisme : De son enfance à Mondovi (Algérie) à son prix Nobel (1957) J’ai choisi aussi A. Camus pour remettre en lumière ses valeurs humaines et ainsi montrer que par son parcours tout est possible. Aujourd’hui Albert Camus continue à nourrir la réflexion de nos contemporains. Pour moi, bien plus qu’un écrivain il était un témoin de son temps, une conscience universelle.

Parmi son œuvre abondante, La Peste est un roman d’Albert Camus écrit en 1947, ayant reçu le prix des critiques la même année. Il appartient au cycle de la révolte rassemblant trois œuvres de Camus : La Peste, L’homme révolté, Les Justes. Ayant conscience du non-sens et de l’absurdité de la vie, deux choix s’offrent à nous, soit se tourner vers Dieu, soit se suicider. Albert Camus réfute ces deux comportements, il faut se révolter et accepter le non-sens de notre vie.

En plus d’être une allégorie du nazisme, La Peste est également un roman philosophique. La Peste symbolise le fléau nazi (la peste brune) qui s’est abattue sur l’Europe pendant la seconde guerre mondiale.

Je veux montrer le comportement des humains sous toutes leurs facettes face à une situation subie (le fléau et la mise en quarantaine imposée). La parabole étant les nazis (la peste brune) et la mise en quarantaine (l’occupation des nazis). J’ai voulu montrer également la résistance face à un fléau (peste, guerre, totalitarisme, nazisme) et la volonté d’un homme, le Dr rieux déterminé à sauver le plus de malades possible. Albert Camus nous montre que le mal éradiqué peut ressurgir à n’importe quel instant.

Nordine Marouf