"La jeune fille à son miroir" offre deux portraits de la même femme à 50 ans de distance. La pièce oppose une comédienne jeune et une comédienne d'âge mûr qui, en jouant le même personnage, progresse sur le chemin de la vie humaine.
Le parcours classique de la jeune fille rangée sera détourné par ses collisions fracassantes avec les hommes. Les époques différentes qu'Olivia traverse influencent son comportement … Elle reflète la fausse limpidité des années 50… la turbulence de 68… la période "comptes-à-régler" qui s'ensuivit… jusqu'à un présent où, vieillie, elle apprend a tempérer son cynisme et son avarice par une véritable compassion.

Sa vie est balisée par des portraits d'elle peints par son mari.
Si Jean est le parfait "Amant", il est aussi "L'ennemi" par excellence. Le combat entre le couple est permanent. Un postulat catégorique pour Jean : rester lui-même, un observateur dans l'ombre, le pinceau à la main. Olivia, en revanche, est celle qui veut survivre à tout prix. Ces différences de caractère provoquent tour à tour une attraction mutuelle et une hostilité flagrante. "La jeune fille à son miroir" peut être considérée comme l'inévitable tragi-comédie du couple.