: Note d’intention
Marc-Henri Lamande propose un seul en scène d’une heure vingt qu’il intitule
« diagonale 1 » car des centaines d’autres diagonales sont possibles. C’est un hymne
à l’enfance dans ce qu’elle a de profond, de tonique et de radical. Il joue de tout,
des thèmes les plus sérieux comme des plus ridicules, il n’y a pas de petites questions,
tout est question : l’heure, le temps, la mort, Dieu, l’histoire, la mathématique, la
fable, le destin de l’homme, le sommeil, le rêve, toute nourriture, la métaphysique,
l’amour, le sexe, l’éducation, la maladie, la santé, la résurrection… tout y passe !
Visage au blanc cagoulé, gants blancs, vêtu de noir, l’acteur, ou plutôt le passeur
de verbes, n’est plus qu’un ludion à l’oesophage rempli de souffle, point d’appui au
centre des choses et se défendant de fusionner à ces choses. Le corps vivant de
l’acteur est en tension entre matérialité et fantasmatique.
Il incarne plus d’une cinquantaine de personnages qu’il invente : l’acteur Vanito-
Vanity, le Ministre Testiquet, le fils adoptif du député renouvelé, Mme Sperme, Jean Jocassier, Jean Polycorps, la femme de récidive, Jeanjean Réaud, Firmin Trophique,
l’Enfant Scénique, l’enfant au cerveau bleu… pour parler au monde du monde.
Une fois devenu Jean Tripode, il descendra même accompagné de sa soeur dans
l’antre où se trouve le crâne d’Adam et conversera directement avec Dieu et deux
ou trois professeurs de solitude.
Comme Artaud et Céline, Novarina a le même rapport halluciné au corps et au
corps de l’écriture. C’est l’écriture de l’infini, l’anorganique. Pour Bataille, l’animal
commence avec sa bouche.
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