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La Campagne

+ d'infos sur le texte de Martin Crimp traduit par Philippe Djian
mise en scène Jean-Camille Sormain

: Note d’intention de Jean-Camille Sormain

C’est écrit comme un roman policier avec ses suspens et ses rebondissements.


Chacun ici n’est jamais ce qu’il paraît, mais petit à petit le rideau se déchire, laissant entrevoir le vrai visage des personnages, allant jusqu’au drame.


Certes, il s’agit de théâtre, puisque comme le disait Sarah Kane : “rien qu’un mot sur une page et il y a le théâtre”, mais ce langage théâtral est d’une quotidienneté étonnante.


Bien maîtrisé, on pourrait croire à de l’improvisation.


Dans un texte précis et cruel, Crimp revisite le drame classique de la jalousie avec lequel le spectateur ne peut que s’identifier, et il l’inscrit dans la réalité de notre époque.


Mais pour que le spectacle soit complet, chaque comédien doit trouver son propre rythme au sein de ce texte, en ne jouent pas ce qui est écrit mais au-delà, ce que son personnage pense, afin que le spectateur ne voie plus qu’une scène dans laquelle les personnages se débattent, tels trois gros poissons dans un aquarium trop étroit.


Pour ce faire, il nous faudra sonder et découvrir, entre les mots cette vie que le texte révèle.


C’est un spectacle où les corps implosent, s’exposent et s’offrent, se provoquant les uns les autres dans un défi permanent.


Face aux zones d’ombre de tout individu, on assiste à une mise à nue physique et morale. Il n’y a ni bon, ni méchant.


Il n’y a que des individualités, produits de notre époque, qui se battent pour survivre, survivre aux qu’en dira-t-on, survivre à ses pulsions.


Comment deux femmes réagissent-elles face à la lâcheté de l’homme ?


Si au début du spectacle, on découvre des personnages aveugles qui échangent des dialogues de sourds, petit à petit, la poésie et l’onirisme devront apparaître insidieusement vers les trois quart de la pièce. Le public ne se rendra pas compte de ce changement et devra penser que tout le spectacle est construit de la sorte, permettant aux personnages d’être pris dans un gouffre d’une sensualité et d’une violence insondables et où l’humour a également sa place.

Jean-Camille Sormain

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