: Présentation
Au début il y a La Jeune Femme et c’est la seule qui croit vraiment à cette histoire. C’est par Elle que tout commence. Elle certifie avoir vu un homme emmener un enfant au bout de l’allée, le battre, le violer et le manger. Dans le quartier c’est l’émoi. Crime véritable ou imagination ? On ne sait pas. Peu importe la vérité. Mais il faut qu’il y ait un crime pour le payer. Il faut un coupable, afin que la communauté puisse se laver de l’horreur qu’elle a elle-même suscitée.
« Un petit corps peut-être même coupé en morceaux qui sait
Dispersé dans une multitude de sacs plastiques
Enfouis dans toutes les poubelles de notre cité
L’un des nôtres celui que nous ne reverrons plus
Pourrit dans cette merde et s’unit à jamais à Dieu.
Alors pour calmer cette infamie et pourfendre le mauvais sort qui pourrait continuer
de s’abattre sur nous et nous laisser seuls sans justice
Et malgré la honte qui me décompose
Je dévoile aux yeux de notre cité
Ce coupeur de têtes
Cet oiseau de malheur
Qui est venu déposer ses fientes sur l’innocente vie
Je montre du doigt l’ordure d’homme que la justice ne croit pas bon de pendre
Je l’ai vu lui la main dans l’enfant, je l’ai vu porter la honte de son âme dans
le corps de l’enfant
C’est lui si notre courage n’est pas assez grand qui nous fera tous disparaître à nous-mêmes
Moi je ne veux pas être celle qui creuse sa propre tombe
Celle qui attend au bout du chemin celui qu’on laissera vivre pour tuer nos vies »
Hubert Colas, extrait de ''La Brûlure''
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