Nadia est une journaliste américaine experte en relations internationales. Elle donne des conférences, enseigne à l’Université de Yale et, à l’occasion, éclaire le Pentagone sur les conflits du globe. Elle a approuvé l’intervention armée des États-Unis en Irak. C’est aussi une jolie jeune femme, fiancée à Philip, un médecin anglais. A l’occasion d’un congrès international auquel elle assiste en Grande-Bretagne, Philip lui présente son père, Oliver, médecin lui aussi, aux convictions radicalement différentes. Au coeur du Pays Galles, dans l’antre de verdure de ce solitaire, Nadia va être confrontée à un point de vue opposé au sien. Elle dit vouloir se battre contre l’apathie et l’indifférence. Est-ce là son vrai combat ?

Bien au-delà du conflit irakien et de la différence de perception que l’on en a, selon que l’on soit Américain ou Anglais, libéral ou conservateur - au sens anglo-saxon du terme - L’heure verticale de David Hare touche aux questions intimes, interroge nos vies, éclaire l’impact de la politique, des faits et des discours sur nos existences privées, nos choix et attitudes.

Est-ce une pièce politique ou une intrigue sentimentale, un plaidoyer contre les stéréotypes de pensée ? Est-ce le monde qui nous façonne ou le contraire ? David Hare est un grand styliste, sans en avoir l’air il touche aux questions de fond. L’heure verticale interpelle subtilement, sur tous les fronts.

La pièce fut créée en décembre 2006 à New York dans la mise en scène de Sam Mendes, avec Julianne Moore et Bill Nighy dans les rôles principaux.