Jeux d’enfants. Jeux de guerre.

Marionnettes, Pantins, des vielles choses à couper en deux à coups d’épée.

Corps, fer, amour et guerre. Fils, voix tonitruantes et un destin tragique.

Charlemagne et ses chevaliers, je les détestais enfant, ces prototypes de conquistadors… J’aimais par contre, avec tendresse et anxiété, ces marionnettes coupées en morceaux, attachées à un ciel de carton pâte déchiré. Avec l’âge, quand je vois, hommes ou marionnettes, mourir sur les champs de bataille, je me dis que tous sont dignes de compassion, que leurs corps méritent le respect.

L’histoire tragicomique de Roland et ses compagnons nous raconte la beauté et la cruauté de la vie. Depuis cinq cent ans, poètes et théâtreux prennent plaisir à nous parler de cette histoire. Je m’imagine dans le petit théâtre de marionnettes ou Pasolini raconte cette épopée, et in fine tous ces corps, les yeux au ciel, se demandant ce que sont les nuages.