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Le Tricycle

mise en scène Alain D'Haeyer

: Présentation

Résumé de la pièce :


LeTricycle est une comédie satirique qui met en scène deux personnages sous l’œil goguenard de leur auteur qui se prend pour Dieu et les met au défi de se dépêtrer de leur condition d’humains confrontés à la folie du progrès technologique et de la démesure urbaine. Elle, mouillée jusqu’au cou dans les ondes superficielles de la téléphonie pandémique, se laisse entraîner par un postier, écrivain public et conducteur d’échanges épistolaires, dans un voyage à pédales qui les conduira tous deux à trouver l’amour dans la passion de la musique de Bach et de l’art des lettres. S’il faut sauver son âme, autant le faire avec l’ardeur et la philosophie des fous !


« En faisant circuler la rue dans le volume du théâtre, la science des solutions imaginaires réinvente le théâtre de rue que les « arts de la rue » avaient privée de sa langue poétique » Alfred Jarret, in Un Mercure d’avance, août 2025


Note d'intention du metteur en scène :


alors il y aurait Lʼauteur (sur le plateau), Lʼauteur Dieu & Diable dans son jardin dʼEden, Lʼauteur qui, par son Verbe seul, évoque et convoque le monde dans sa folie urbaine, Et puis Elle, quʼil fait apparaître, Elle, sirène dans les ondes de la téléphonie universelle, et enfin le Postier, héraut des «nouvelles fraîches du monde global», écrivain public et distributeur de lettres. Lʼauteur, Elle & le Postier : tout est en triade dans «Le Tricycle» et cʼest pourquoi tout tourne à lʼenvi : le moulin à paroles quʼon fixe au bord des lèvres, le Save Our Souls quʼon écrit sur un corps, la charrette de noce tirée par un cheval ; et tout tourne à la lettre : lettre à Élise, lettre à Félicienne, lettre à Alfred, lettre à Jean-Sébastien, une lettre qui tue pour trois lettres qui vivifient. On lʼaura compris : lʼécriture de Gwenaël De Boodt (lʼauteur) est luxuriante, proliférante, carnavalesque, et ce nʼest pas le moindre des paradoxes que dʼen aborder la luxuriance avec la plus grande économie de moyens : quelques «pauvres» accessoires, quelques projecteurs, des panneaux «shakespeariens» pour le titre des scènes, une même musique pour chaque lecture de lettre… «Rien quʼun mot sur une page et il y a le théâtre» dit Sarah Kane. Et il sʼagit bien ici de ce que le texte fait voir. Il sʼagira de travailler ici pour que le texte fasse voir . Gwenaël De Boodt (lʼauteur ) jouera Lʼauteur et se frottera ainsi à la propre démesure de son écriture, et à la multiplicité des voix qui sont enfouies en lui, qui sont lui, lʼauteur. Hassan Tess jouera le Postier et Amélie Vignaux Elle, et lʼon pourra compter sur leur science du burlesque pour voir entrer lʼacteur en vrai, le voir maîtriser le rire et faire naître lʼémotion dans sa solitude face à tous. Prologue, monologue, dialogue, trilogue, épilogue : ça «logue» chez De Boodt ! Puisse le Verbe déchaîné nous remettre en mouvement, nous les immobilisés de lʼespace-temps, et nous embarquer dans sa charrette nuptiale avec Elle et Dieu-Lʼauteur-J.S Bach, alors que tout sʼécroule autour dʼeux et quʼ«il ne reste plus quʼune grande solitude bleue et le tricycle immobile du Postier sur lequel sʼactive un squelette blanc dans un cliquetis dʼosselets . Clic clic clic clic clic clic clic clic clic (ad lib)»

Alain D’Haeyer

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