Une mère tue son fils parce qu'il ne veut pas manger son hamburger. Santouche, témoin du crime, tue la mère et part en cavale. Il demande alors à Ile de Miséricorde, la femme qu'il aime, de lui procurer de l'argent. Chacun part de son côté. Au fil de leur odyssée urbaine, ils feront des rencontres, plus étranges les unes que les autres, dans la fête foraine minable et diabolique qu'ils traversent pour se rejoindre de l'autre côté de la rivière.
Un conte cruel, noir, drolatique et baroque sur la violence, le mal, la culpabilité, la manipulation; une fable métaphysique et picaresque où un homme et une femme sont aux prises avec la folle absurdité du monde.

J'ai écrit cette pièce en pensant à l'idée du "mal". A l'époque, on parlait beaucoup de la violence dans la société américaine, et ça m'ennuyait parce que je ne pense pas que la violence soit nécessairement une mauvaise chose. Il y a beaucoup de domaines où la violence est assez fantastique. Le sport de compétition, par exemple. Il peut y avoir de la violence dans le travail aussi, dans l'amour. Je voulais faire une distinction entre la violence et le mal - à savoir, lorsque quelque chose de mauvais arrive à quelqu'un. Et en songeant à cela, toute la pièce s'est déroulée sous mes yeux.
Mac Wellman