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L'Effacement

+ d'infos sur le texte de Bruno Boussagol
mise en scène Bruno Boussagol

: Présentation

La maladie d’ Alzheimer est devenue un phénomène de société.
Chacun qui vieillit, redoute ses symptômes tout en ne sachant pas comment « ça s’attrape ».
Quand on est dedans, il semble que le passé s’oublie, les souvenirs, les amis, les parents et finalement le présent immédiat.
L’entourage est démuni, inquiet, découragé.
Nos « sentiments » sont de moins en moins des vecteurs d’empathie avec celle/celui qui souffre… jusqu’à l’oubli même de cette souffrance.
Au mieux, la personne « atteinte » devient une énigme existentielle : qu’est ce que vivre s’il n’y a plus de pensée ? Au pire elle est une sorte de déchet d’existence.
Au point où nous en sommes, la société est comme ravagée par le phénomène.
Par ailleurs, le temps passé dans le champ virtuel libère le cerveau des contingences historiques, affectives et « savantes ». De moins en moins de données seraient nécessaires à mémoriser dès lors que la connexion serait bonne avec le « réseau » et son accès garanti.
Nous pourrions alors envisager l’inversion de la temporalité jusqu’à élaborer une « mémoire du futur », issue vertigineuse à la fois à la maladie d’ Alzheimer et au « monde virtuel ».


Contrairement à la photographie et aux arts plastiques, les arts vivants sont peu enclins à entrer dans la danse de la démence !
Des circonstances personnelles, une approche subjective de la maladie par mon travail depuis 35 ans comme metteur en scène à partir de l’hôpital psychiatrique du Puy en Velay, un intérêt pour les « formations psychiques », enfin l’étude de mon propre vieillissement m’ont amené à construire ce projet artistique posant comme postulat que certaines personnes effacent les traces de leur passage dans ce monde pour mieux supporter de le quitter.


D’où le titre : EFFACEMENT.
Rien de scientifique ne corrobore cette position.
Il s’agit d’une posture que je qualifierai de poétique.
Elle m’autorise une approche non dépressive et dépréciatrice de la maladie d’Alzheimer et surtout de celles/ceux qui en sont atteint(e)s.


Elle me permet de construire une dramaturgie positive, vivante voire joyeuse.

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