theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « L'Innommé »

L'Innommé

+ d'infos sur le texte de Lennie Coindeaux
mise en scène Lennie Coindeaux

: Présentation

L’Innommé, tel un Hamlet des temps modernes est en rupture avec son époque. Spectateur révolté d’un monde où l’égoïsme fait rage, où vivre est synonyme de consumérisme, sa voix s’élève comme le temps d’un rêve. Désorienté, il s’insurge contre cette course après le bonheur, ce rêve d’une vie parfaite et idéale. Il représente cette jeunesse qui n’a plus de repères, pressée par le temps qui s’accélère et par le diktat d’un « objectif de réussite » à tout prix.
Nous avons tous des désirs, des rêves, des obsessions. Nous essayons d’être heureux, d’atteindre un idéal, de vivre pleinement, en luttant contre le passage du temps.


L’Innommé ne veut pas de cette vie. Il refuse l’idée d’un bonheur consumériste, de l’idéal et du temps. Pour continuer d’avancer, dans une histoire qui semble sans issue, il se met en scène, met en scène son imagination. C’est sa force qui le pousse, qui l’anime, le retient de tomber dans le désespoir: « J’ai voulu avec ça ». Ça, cette lame de rasoir qu’il prend pour objet de liberté. Et puis non, finalement il faut vivre. Tantôt poète, général d’armée, ou encore peintre, il traverse des univers qui le rendent vivant. Il se cache derrière des masques, dévoilant les multiples facettes de sa personnalité. Homme-miroir, il se renvoie à lui-même plusieurs formes, plusieurs visages, et ne fait qu’égrainer ça et là quelques indices, quelques parcelles de son identité et de son histoire qui l’a mené ici, dans ce lieu, réceptacle de ses angoisses et envies, lieu des cérémonies de ses multiples.


Alors qu’on le croit perdu, il nous surprend à parler d’amour, dont il ne connaît rien. Quelques « on dit », quelques formules toutes faites. Il entrevoit une porte, une lumière, la possibilité d’être, peut-être, heureux. Encore ce bonheur ? Non, il ne peut être heureux. Il doit s’y refuser, car cela lui est interdit, par lui-même. Il est son propre censeur. Enfermé il a le temps de songer, de réfléchir à son destin, incertain, presque inexistant à l’heure où il s’adresse à ceux qu’il prend pour ses camarades. Il veut être un héros. Ça y est, c’est dit. C’est le moyen de fuir une réalité brûlante, de fuir sa solitude: « C’est comme un frisson qui nous brûle », comme il dit. Et là il surgit, pathétique, drôle, surprenant, mystérieux, plus sombre, mais ne s’enfonce jamais dans l’ombre. Après tout un héros ça aime la lumière. Et c’est celle de la vie.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.