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L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau

Dominique Pitoiset ( Mise en scène ) , Philippe Forget ( Direction musicale ) , Michael Nyman ( Musique ) , Michael Morris ( Livret ) , Christopher Rawlence ( Livret ) , Oliver Sacks ( Livret )


: Le Spectacle

L’histoire


Monsieur P. et son épouse se rendent à la clinique du docteur S., neurologue. P. a des problèmes de vue : après la consultation, au lieu de reprendre son chapeau, confondant la silhouette de sa femme avec le porte-manteau, il saisit la tête de celle-ci… Chez eux, le neurologue constate que ce patient, excellent chanteur, ne peut plus lire de partitions, alors que son ouïe est intacte. Après plusieurs tests, où l’homme se révèle incapable de reconnaître des objets, le neurologue réalise que son malade, en fredonnant des lieder de Schumann, s’est constitué une sorte de code sonore, une clé, pour venir à bout des tâches du quotidien. Le neurologue ne peut que lui proposer de faire une plus grande place encore à la musique dans sa vie.


Une mappemonde musicale


À la création de l’opéra en 1986, le compositeur remarquait : « L’aspect le plus captivant et le plus fructueux pour la composition résidait dans le fait que Monsieur P. avait élaboré un système dans lequel la musique se substituait à la vue, sorte de mappemonde musicale lui permettant de se retrouver dans le temps, l’espace et ses relations sociales. Son épouse nous apprend qu’il s’est constitué un répertoire de mélodies lui servant de « repères » pour se raser, s’habiller, prendre ses repas, etc. Sacks s’étant rendu chez eux, muni d’un exemplaire du Dichterliebe, je n’avais pas besoin d’autre encouragement pour utiliser les lieder de Schumann, afin de peindre l’isolement de cet homme et sa dépendance presque totale à la musique pour s’orienter. » L’ouvrage se clôt sur cette parole du médecin au malade : « Vous aviez fait de la musique le centre de votre vie, et maintenant vous l’utilisez pour l’organiser. Ma seule ordonnance est : plus de musique ! Plus de musique ! »


Aux confins des musiques classique et populaire


Nyman se situe aux confins des musiques classique et populaire, avec ses airs rustiques et entêtants et sa rythmique enjouée, proche du rock. Spécialiste du répertoire baroque, il fut l’auteur, entre autres, de la première édition complète des œuvres de Purcell. Musicologue, il écrit l’ouvrage fondamental sur le minimalisme, Experimental Music, en 1974. Journaliste, puis pianiste au sein du Scratch Orchestra, du Steve Reich Ensemble ou du Portsmouth Sinfonia, il fonde son propre ensemble au début des années 80, le Michael Nyman Band, avec lequel il se produit dans ses premières compositions. Sa partition pour le film Meurtre dans un jardin anglais (Peter Greenaway, 1982) scelle avec succès son style inimitable, basé sur l’accumulation et la répétition de thèmes propulsés sur un rythme jubilatoire. Depuis, son écriture a évolué, mais la veine ne s’est pas tarie, bien au contraire, et elle continue à irriguer le cinéma (Jane Campion, Patrice Leconte, Michael Winterbottom…), le concert et la scène. À la mise en scène, Dominique Pitoiset retrouve le répertoire d’aujourd’hui, bien épaulé par le chef d’orchestre Philippe Forget.

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