Dernier volet d’une in-tranquillité parfois fragile, parfois chaotique, ce septet, comme une grande bouffée d’air, dévoile sept femmes, jusque dans leurs entrailles. Il s’agira pour la danse de révéler tout ce que les mots suggèrent.
Danser ces maux, ceux là même, qui nous poussent à aller creuser encore plus loin, au delà de soi, avec rage, vers un mystère.
Seront parcourus par les danseuses des états de corps du plus simple comme la joie, au plus ambitieux comme la résistance. Entre moments magiques et moments tragiques, la solitude s’engouffrera en chacune d’elle pour mieux les hanter. L’impossibilité de tenir dans ses bras son enfant, son amant, son mari, son amie, pousse chacune à marcher, à courir, à danser.

Bercées par de furieux moments de danse, ces femmes vont se déchaîner, s’enivrer de plaisir et d’amertume, pour continuer à ressentir le monde, aspirer le meilleur.
Dépit, inconnu, aigreur, à chaque âge son lot de tourment, à chaque femme sa vérité.

Est-ce l’histoire d’un départ ? L’histoire d’un moment ? L’histoire d‘une vie ? Dans quel monde consentent-elles à évoluer, dans quelle joie les corps arrivent – ils à exulter, à oublier ?

En écho au septet d’hommes « … a fait un long voyage », ce septet de femmes me poussera dans mes retranchements, et me permettra d’explorer non seulement ma part de féminité, mais également quelques regrets, dont celui de n’avoir qu’une seule vie...

Frédéric Cellé