Quand on parle de famille, il y a forcément de l’autobiographie dans l’air. Joyeux Deuil s’inspire de nos histoires et le secret de famille devient secret de Polichinelle. Rire de la famille et de ses travers, rire de nous-mêmes, c’est le pari relevé par Joyeux Deuil. On y règle joyeusement des comptes pour extraire du drame familial des petites histoires qui en feront de grandes.

Évidemment cela ne se fait pas sans casse : on ébrèche quelques valeurs, on raye le parquet de maman au passage ; et au final, on se dit que la famille résiste seulement grâce à la bonne volonté de ses membres. Même bancale, la famille tient. Comme disait l’autre : “Whatever works'”.

On passe au crible la famille recomposée, monoparentale, les différences sociales et le choc des cultures. Quand une jeune immigrée, devenue médecin, débarque dans la Grande famille du cinéma, cela ne se fait pas sans heurts, ni sans humour. Les références cinématographiques vont alors bon train : à chaque claquement de porte, les personnages revisitent les Classiques de Genre, comme une échappée à leur propre destinée. Dans cette pièce rafraichissante et légère, l’autodérision est toujours de mise.

Voilà une comédie qui vous fera aimer la famille !