Joséphine a posé son cartable devant la porte pour voir si quelqu'un se prendrait les pieds dedans, et c'est la maîtresse qui est tombée et qui s'est cassée le nez sur le carrelage. Une ambulance est arrivée, Joséphine est rentrée chez elle avec du sang sur son cartable et à ses trousses le directeur de l'école.

Punie par ses parents, Joséphine passera ses vacances chez sa tante qui parle trop fort et dont le mari, très poilu, fait peur. Chez eux, on ne mange que de la soupe.

Joséphine s'ennuie, rêve de frites et de chocolat, fourre son nez partout. Mais un jour, sous l'escalier de la tante, elle découvre une porte, qu'elle ouvre en cachette et qui claque derrière elle. Joséphine est dans le placard des enfants punis. Un placard immense, si immense qu'on en distingue à peine le fond, un placard peuplé d'enfants qui ont fait des bêtises, qui ont eu des mauvaises notes, qui ont menti et même volé. Des enfants qui ont mis leurs parents en colère.

Mais tout au fond de ce placard se cache un petit trou dans le mur, derrière lequel il y a la mer, et par lequel on pourrait fuir. Et voilà les enfants punis voguant vers le large, sans savoir où le vent les mène. Avant de découvrir une île, où ils retrouveront leurs parents sous des formes inattendues : animaux, enfants de leur âge, bateau.

Dans ce contexte où être grand ou petit ne veut plus dire grand chose, enfants et parents se découvrent d’un regard neuf.