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Jalons de l'Espagne - "Ecos Lejanos de un tiempo ensueno"

+ d'infos sur le texte de Julian Demoraga
mise en scène Julian Demoraga

: Présentation

Jalons de l’Espagne  «Ecos lejanos de un tiempo de ensueño» se présente à la fois comme un hommage aux chansons populaires espagnoles recueillies et harmonisées par Federico Garcia Lorca mais également à la « copla », forme poétique traditionnelle du chant flamenco que le poète et le compositeur Manuel de Falla ont mis en lumière en organisant le premier concours de «cante jondo» (chant profond). Si de nombreux prestigieux compositeurs classiques ont, expressément rendu hommage au flamenco, ce dernier dans sa forme instrumentale s’est également inspiré de certains thèmes classiques. La guitare se fera ici l’écho de cet héritage commun que les anciens ont su s’approprier pour faire briller l’oeuvre poétique de la terre d’Espagne, qui de la vie à la mort va tel un funambule par-delà les cimes. Guillaume Blache


Le flamenco. Ah ! le flamenco, ce mystère… Si je ne venais pas d’où je viens, si l’héritage que je porte en moi ne m’avait pas poussé vers ces, et autres terres, permit la rencontre d’autres héritages, si mon nom n’était pas compromis, parole donnée, une exposée chair constante, que dirait le poète. Vous, cher public, vous ne sauriez pas que pour moi le flamenco est, tout comme exister, un phénomène colossal. Vous ne sauriez pas que le flamenco est pour moi espace de liberté absolue. Liberté absolue de dire l’amour ou la détestation de l’homme, du monde et jusqu’à Dieu lui-même. Vous, cher public, vous ne sauriez pas que le flamenco est pour moi par sa douleur, salvateur, et par sa voix en poésie, ultime acte politique. Vous ne sauriez pas que par sa récurrence, par son insistance, par cet interminable retour qui touche aux dernières profondeurs de l’être, le flamenco provoque en moi une délectation à peine soutenable. Vous ne sauriez pas que pour moi le flamenco c’est courir après l’incertitude, l’insécurité, c’est se frapper pour des riens -un soupir, un silence, un geste- grandioses, c’est s’engager dans une bataille perdue d’avance avec une avidité de martyr, c’est chercher la défaite comme d’autres cherchent le gain et la gloire. Vous, cher public, vous ne sauriez pas que pour moi, FLAMENCO, signifie être âpre au tourment. Alors… À bientôt ?!
Julián Demoraga


Voix.
Dans l'unique. Les choses du dedans vont , debout, sur le bord du chemin.
Odile Michel

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