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Jacqueline sur la Terre ou le syndrôme de Newton

Marie-Elisabeth Cornet ( Conception ) , Guillaume Servely ( Mise en scène ) , Laurent Dubost ( Conception )


: L' intention

Jacqueline sur la Terre fait suite à Attila, reine des Belges une création où je traitais le thème de la naissance et de l'adoption (texte publié chez L'Harmattan). Je me plaisais à imaginer d'où nous pouvions bien venir : comment les âmes descendent-elles sur Terre ? Choisissent-elles leurs parents ? M'autorisant à imaginer un Avant, je parlais d'incarnation… et de géographie !


Avec Jacqueline sur la Terre ou le Syndrome de Newton je veux questionner notre rapport à la mort. Je le fais à travers cette petite fille affrontant le décès de son père.


Dans notre monde de mélange de cultures, de religions et d'ethnies, nous nous battons pour une laïcité qui se voudrait la plus tolérante, la plus neutre, la plus rigoureuse possible. Mais cette volonté de gommer nos préjugés et nos différences n'estelle pas source de danger ?


Les « d'où venons-nous ? » et « ou allons-nous ? » inhérents à l'éveil de l'être peuvent-ils encore être exprimés ? Le sujet de notre finitude semble évité. On ne meurt plus ou alors seulement à la télévision. La société de consommation nous pousse dans ce sens avec ses injonctions à ne pas vieillir : ne pas avoir de rides, garder un corps éternellement jeune. Plutôt teinture et chirurgie qu'accueillir les marques de l'âge !


Éviter de regarder ce qui effraie et cela jusqu'au bout, n'est-ce pas se préparer à une très grande angoisse à notre dernière heure ?


C'est pourquoi le spectacle parle aussi de la peur !
Jacqueline incarne la peur de notre finitude jusqu'au déni. Elle grimpe dans un arbre. Son geste de refus la coupe du monde entier. Elle endosse tous nos doutes, notre traumatisme jusqu'à l'enfermement. Jacqueline est une vivante qui ne veut pas faire le deuil.


Mon intention était d'aborder ces thèmes lourds avec légèreté et drôlerie. Il fallait de la hauteur, de la verticalité. J'ai choisi de travailler avec un talentueux artiste circassien.


Au théâtre, on joue la mort ; au cirque on joue avec la mort, on la frôle.
L'acrobate la regarde droit dans les yeux, il la nargue. Comme le clown, la gravité est son terrain de jeu. Le choix s'est imposé : un acrobate aérien interprètera le personnage de Jacqueline.

Marie-Elisabeth Cornet

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