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J'avance et j'efface

+ d'infos sur le texte de Alexis Armengol
mise en scène Alexis Armengol

: L'Histoire

J’avance et j’efface repose sur l’énigme d’une mémoire qui part aux oubliettes : celle de Stirs, 9 ans, n’excède pas 3 minutes. A!n de lui éviter le choc quotidien d’un environnement familier constamment métamorphosé, il est amené au Japon. Il grandit donc loin des siens et apprend à vivre sans souvenir, mais aux côtés de sa nourrice japonaise, Asaki, qui fait le pari de l’accompagner dans cette marche où chaque pas efface le précédent.
Avec malice, chacun à leur manière, Stirs et Asaki doivent développer astuces et stratagèmes pour déjouer les pièges de l’oubli et entretenir sans relâche la tendresse qui les unit. Sur quoi construire ce lien avec une mémoire en fuite, dans un monde sans cesse remis à neuf ?


L’envie et l’enjeu de cette création sont d’explorer la relation entre Asaki et cet enfant qui devient... Que devient-il ? Un corps d’adulte avec un esprit d’enfant ? Comment aborde-ton le monde sans mémoire ? Comment peuvent-ils construire cette relation sans souvenir, par quels biais ? Dessins, post-it, photos, enregistrements...? Quel est le degré de !délité de chacun de ces supports ? Quelle «vie» peuvent-ils renfermer ? Autrement dit, avec quelle force évocatrice ramèneront-ils les souvenirs à la mémoire ? Quelle est leur capacité à garder les traces de l’histoire qui s’écrit ?


Le Japon nous est apparu comme un écrin idéal pour le déroulement de cette histoire. La culture japonaise interroge autrement l’éphémère et le pérenne : les objets sont considérés comme temporaires, tandis que l’Homme porte en lui la permanence, la mémoire, la transmission. Comment faire alors avec cet homme incapable d’enregistrer ses expériences ? Un mystère scienti!que exposé dans le livre d’Oliver Sacks nous fait rêver : Jimmy, qui est atteint du syndrome de Korsakoff, paraît aller de vide en vide et pourtant, une chose réussit à créer une résonnance plus longue que le reste et crée chez lui une plénitude : la musique. L’art, parce qu’il contient davantage que sa représentation immédiate, surprend l’évidence et déjoue l’amnésie.

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