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J'ai pas l'temps j'suis pas comme eux

mise en scène Véronique Dimicoli

: Présentation

Léna, Malik et Cosmina ont la particularité d'avoir été tous les trois extraits de leur famille d'origine pour être placés en famille d'accueil et en foyer. Comment grandir au coeur d'une institution parfois ressentie comme indifférente ? Entre interrogations, colères, angoisses et joie, parois, Léna, Malik et Cosmina tentent de se construire. Mais à 18 ans, tout s'arrête : il faut partir. C'est l'heure de la sortie de l'Aide Sociale à l'Enfance et de la dure entrée dans la "vie adulte." Mais être adulte, c'est quoi ?


Ce sont les jeunes de la recherche eux-mêmes qui ont formulé le souhait d'une adaptation théâtrale afin de donner une plus grande visibilité à une réalité encore méconnue du grand public. Nous avons donc réfléchi ensemble aux moments clés de leurs parcours qu'ils voulaient mettre en relief et imaginé trois personnages, Léna, Malik et Cosmina qui sont une synthèse de plusieurs témoignages ; ils sont également représentatifs des trois manières de créer le lien dans le cadre du placement et des répercussions dans la façon de gérer l'entrée dans la "vie adulte."


En ayant pour terreau les témoignages de ces jeunes de l'Aide Sociale à l'Enfance, la pièce s'inscrit dans la lignée du théâtre documentaire et assume son rôle de "tribune" artistique en souhaitant donner la parole aux principaux concernés sans dévoiler d'histoires personnelles. Une fiction, donc, où la parole, nue et brute au départ dans l'expression des émotions traversées durant ces parcours difficiles, devient peu à peu "politique" en venant prendre directement le spectateur à témoin. Ainsi, pas de décor pour laisser place à la parole, mais un espace nu avec, pour seules présences, une corde comme figuration récurrente des différentes manières de vivre le lien, et un métronome pour rappel du couperet des 18 ans.


Et l'institution ? Incarnée par un couple de comédiens, elle est omniprésente sur scène car c'est elle qui cadre et accompagne. L'aller-retour entre les personnages et le choeur chorégraphie ainsi l'histoire de ces destins à la fois individuels et collectifs. Ce duo clownesque, au visage peint en blanc, est pensé comme contrepoint du lourd héritage des jeunes. Il est le miroir grossissant des absurdités de l'institution pointées dans les témoignages des jeunes : les longs couloirs impersonnels, les piles de dossiers, les procédures etc... Mais que l'on ne s'y trompe pas : derrière les fards à la fois inquiétants et grotesques de ces deux adultes se cachent des sensibilités calfeutrées et éprouvées....

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