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Accueil de « Isabelle et la Bête »

: Note d’intention

Le texte du spectacle s’écrit tout en insérant des dessins, en imaginant la musique et en écrivant des chansons. Sa forme définitive prendra corps pendant la première phase de répétitions.


La trame du conte laisse toute la mesure aux chansons écrites par Sanseverino et toute la place à l’invention d’un univers visuel magique.
L’écriture de Solotareff se nourrit du dessin et inversement.


Ce double langage est transcrit dans la mise en scène : le geste pictural et les dessins sont transposés théâtralement dans la scénographie grâce à différentes techniques : réalisation de grands formats peints, recherches autour de l’hologramme, dessins qui se révèlent peu à peu. On pense au film Le Mystére Picasso de Henri-Georges Clouzot où l’oeuvre de création se pratique sur des surfaces en transparence. Le spectateur peut suivre ainsi le cheminement de la pensée créatrice du peintre dans la magie et le suspens.
Un dessin se modifie dans l’instant faisant apparaître les autres dessins possibles qu’il contient. Le jeune couple est face à une réalité insaisissable, une vérité en mouvement. C’est une des pertes de repères de ce voyage qui fait grandir les personnages.


Dans l’île d’Isabelle et la Bête, ils sont manipulés par des songes et ils rencontrent le peuple caché, qui sont en fait les musiciens. Cette île où règnent l’étrange et le surnaturel est un ailleurs loin de la normalité et la musique qu’on y entend surprend par ses sonorités. La couleur musicale est inspirée par l’Islande, sa création artistique actuelle, et ses légendes.


La musique est un langage qui prendra parfois la place du texte.


Le conte féerique est mis en abîme par une fissure, un vertige des personnages qui entraîne la pièce dans un réel dénudé. Un éclairage fort et inattendu est donné sur les personnes, laissant place à des rencontres humaines et artistiques hors convention, avec la musique toujours au coeur des échanges.


C’est le jeu troublant de la frontière de la fiction et de la réalité qui est à mettre en scène et de l’apprentissage de l’art.


Isabelle et la Bête est une comédie-concert, tout public, grinçante mais sur le mode humoristique à propos de l’art et la vie, du mensonge et de la vérité.


Partir au lieu d’aller au bout : aller « loin », en voyage, ou bien aller au bout de soi-même en tant qu’artiste, mais également en tant que personne.

Véronique Bellegarde

2012

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