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Il pleut des humains sur nos pavés


: Présentation

La jeune Adé, 16 ans, muette, a disparu dans Katanga (ce sous-quartier entre la ville et l’océan.) La police banalise l’information alors que le quartier est en pleine ébullition. Armés de pierres et de foi, les Katangais résistent à la désagrégation du quartier par le gouvernement. Deux policiers en représailles à la perte de l’un de leurs, commettent un crime. Ils assassinent Tam, jeune katangais, lui aussi muet, dont l’amour s’est révélé à Adé après un viol collectif. Tam est différent. Adé le sait, et maintenant qu’il a été brûlé vif, que Gobi promet inoculer la douleur aux assassins de son fils « jusqu’au dernier refuge de l’esprit » ; qu’Istanbul soulève Katanga comme les vagues de l’océan ; que Léila (photographe) recherche son propre visage dans les ruelles chaudes ; que Binéta et Hidi démolissent leur couple comme avec une grue, plusieurs chemins, vies se surprennent dans cette ville aux lampadaires obliques et ses turbulences vertigineuses.Il pleut des humains sur nos pavés explore l’écrasement de micro-territoires et la marginalisation de masses, ceci par le prisme de l’amour et de sa violence silencieuse ; la résistance des hommes et la résilience des lieux, la réminiscence. L’important sera que par l’amour, nos mémoires d’humains résistent, car c’est elles qui donnent un visage à la ville, pardon, la vie.


Le projet _À nouveau, trois an plus tard après La rue bleue, par cette création Il pleut des humains sur nos pavés, je vais dans ces territoires où l’homme est en guerre avec, sur et pour le territoire. Je fais exprès de répéter ce mot parce qu’il admet plusieurs dimensions et plusieurs domaines qui se chevauchent sans s’exclure. Les territoires géographiques font corps et route avec les territoires affectifs et le tout se mêlera toujours à l’humain sensible et rigide dans ses différentes vies. Comment obtenir séparation quand on ne peut vraiment savoir qui possède qui ? Il me semble que la fougue que les hommes mettent à défendre le territoire prouve que la question dépasse parfois la seule propriété et touche plutôt l’idée de l’appartenance, voire la dépendance, le territoire comme une nécessité vitale. J’ai eu envie d’utiliser la force du verbe, la musique pour dénicher les territoires affectifs enfouis derrières ces territoires géographiques. _

Sedjro Giovanni Houansou

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