Une Femme P. est caissière de supermarché.
Posée là... comme sur une chaise bancale, elle s’accroche à la réalité...

Sous la forme d’un puzzle théâtral de mots, de musiques et de sons, une dégringolade pour mieux recommencer...

Un soir, une femme, comme d’autres femmes, rentre chez elle après une journée de bip en caisse, s’étale et s’endort devant sa télévision.
Au petit matin, elle se réveille comme par réflexe, une douche, un café en express et court prendre son bus : près d’une fenêtre, elle rêve à l’amour idéal.
Mais voilà la station, elle part embaucher.
Numéro immobile : 8h de merci, de bonjour, 8h de bruit, elle craque.
Elle n’aura rencontré qu’une fois le directeur du magasin : le soir de sa démission : embryon d’un espoir valable... l‘amour ?
Le lendemain, un rendez-vous calé avec un bel inconnu rencontré il y a peu. Elle se prépare affolée, le ventre en boule et part à sa rencontre. Elle pensait que ça allait se passer comme ça : le cheval blanc, les flonflons du bal au château, le coup de foudre ! Et soudain, il est là, devant elle. Elle leva son verre et dit : « À l’amour » et lui, il cru que c’était une plaisanterie...
Maintenant son double au chômage,
Amour qui raye,
Il va falloir tourner la page.
De désespoir, elle file à une fête, elle ne sait plus qui elle fût hier, qui elle sera demain...
Une semaine plus tard, après une dernière tentative d’amour, elle reste derrière la porte ; elle décide de se prendre en main, de s’ouvrir au monde, elle ne s’arrêtera plus à la station. Elle se fait de nouvelles promesses, réalise le temps perdu, se découvre, s’émancipe. Elle se sent libre, indépendante, tout est maintenant possible...

Sur des ambiances sonores réalistes, des textes poétiquement décalés qui font rire, sourire, frissonner, s’interroger... autour du monde actuel, selon nos imaginaires, nos positionnements, nos approches critiques...