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Faux Bals 2 - Barbe Bleue - L'Opéra de l'Homme Amer


: Présentation

Après avoir monté, en 2004, Variations sur figure d’ange, Marie Lamachère et Royds Fuentes-Imbert se sont engagés à réaliser une série de textes et créations théâtrales consacrés à ce que Walter Benjamin nomme une « expérience », ce moment ponctuel, discontinu, vécu avec une intensité inhabituelle qui, par sa force et son impact, perce et modifie le cours du temps présent, et qui est la matière même de l’histoire humaine, du flux d’une vie et de l’Histoire en général. Au réflexions théoriques inspirés des idées développées par Benjamin concernant l’idée d’une forme de « pauvreté en expérience » (d’une « nouvelle forme de barbarie ») liée à une incapacité à faire le récit de ce qui a eu lieu, s’articulent, sur scène, des expérimentations d’une nouvelle forme dramatique. Entre le récit de l’action et l’action, s’ouvre pour l’acteur l’espace du Conteur.



Barbe-Bleue l'opéra de l'homme armé est le deuxième volet d’un triptyque théâtral intitulé Faux Bals. Ce triptyque a débuté par la création de la pièce Chant de la femme kamikaze, en mai 2005, au Théâtre du Hangar à Montpellier, et s’achèvera par Tragédie de la lenteur en fin d’année 2007.
Les textes du triptyque sont de Royds Fuentes-Imbert, les mises en scène de l’auteur et de Marie Lamachère.




Barbe-Bleue L’opéra de l’homme armé est un « opéra-martinete » [1] pour deux comédiens.


Il n’est pas question ici d’actualisation d’un mythe, mais plutôt, comme il est propre à l’imaginaire populaire (le cas Gilles De Rais le montre bien), de nommer d’un nom reconnu, de nommer en argot une Force. Barbe-Bleue l’homme armé est donc la forme que prend le parcours psychique, les états de conscience et les actes d’un homme se trouvant dans la terrible situation de se connaître lui-même. Tel un inconnu qui raconte à notre insu un cauchemar.



Barbe-Bleue est :


Un chevalier seul, abandonné, trahi, au milieu de la bataille.
Personne ne voit la bataille.
Barbe-Bleue est au milieu de la bataille, mais il est dit :
« Celui qui est au milieu de la bataille ne voit pas la bataille ».
Quand Barbe-Bleue abat l’ennemi, Barbe-Bleue abat Barbe-Bleue.


Terrible est la situation de Barbe-Bleue, puisque nous n’y voyons rien!



L’histoire :


1. Crimes, Guerre et Jeunesse de Barbe-Bleue.
2. La Vie Paisible : Amour et Mort de sa femme, de ses enfants, de ses chiens, de ses chevaux, Splendeur et Assèchement de ses terres.
3. La Grande Guerre.
4. Le Jugement dernier de Barbe-Bleue, son Illumination et sa Montée aux cieux.



Au programme :


Le chevalier Barbe-Bleue signifiera la présence de ses ennemis et de leurs manœuvres par la description parlée de leur apparence et de leurs actes.


Le chevalier Barbe-Bleue personnifiera la présence de ses ennemis ainsi que leur bassesse.


Le héros est confronté à des forces de la nature, qui, par leur agencement, deviennent à ses yeux la matérialisation de ses visions. Le chevalier prend les moulins à vent pour des géants.


Judith, femme du chevalier Barbe-Bleue, décrira la vision intérieure du héros, son combat.




La plus terrifiante, la plus redoutable des batailles est celle que doit livrer le chevalier face aux miroirs. Ce type d’affrontement consiste à placer le chevalier dans un décor (semblable à celui du théâtre) recréant tous les éléments d’une bataille, la vraisemblance des éléments doit être parfaite, de là le qualificatif de « miroirs » pour cette stratégie. Du point de vue de cette stratégie, le chevalier est à la fois le combattant épique de son clan et l’adversaire du clan rivale, il est le lieu de la bataille ainsi que les rêves des guerriers, son corps est à la fois le charnier et le charognard. La réussite de cette stratégie dépendra de la constitution psychique du chevalier. Cette stratégie est aussi connue comme suicide du mirage ou suicide du crâne…



Cahiers de stratégie guerrière. Le parfait Chevalier, Tome III, « Les pièges, les différents terrains de lutte, la constitution psychique de l’ennemi ».

Notes

[1]  Le “Martinete” trouve probablement son origine dans les forges. Chant dont la copla (chanson) se compose de quatre vers octosyllabes qui est considérée comme une modalité de la toná, comme la carcelera ou la debla, et qui se différencie d’elles tant par les paroles que par un certain type de mélodie qui s’achève toujours sur des tons majeurs. C’est généralement un style triste et il n’a pas d’accompagnement de guitare, comme c’est le cas de tout le groupe des tonás, même si dans ce cas elle est généralement accompagnée par la percussion d’un maillet sur une enclume.

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