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Dom Juan

+ d'infos sur le texte de  Molière
mise en scène Macha Makeïeff

: Présentation

Dom Juan a tué, transgressé, trahi, abandonné, flétri. Dans une atmosphère en clair-obscur très XVIII e siècle français, le blasphémateur est au bord du gouffre, traqué. Comme Sade et son valet Latour. Le scénario de la défaite se resserre autour de lui. Puisant aux palettes de Watteau, Fragonard ou de Sol LeWitt, le décor fait signe à la sensualité épidermique, jouissance des étoffes et odeur de lit défait d’un siècle où triomphera la figure du libertin, jusqu’aux plus grands excès. Sous l’oeil de Macha Makeïeff, Dom Juan sera libertin – non pas celui du Grand Siècle, penseur brillant et libre, mais celui du XVIII e siècle, scandaleux et insolent.


Poursuivi, asocial, malfaisant, Dom Juan séduit, ment, méprise. Élégant et cynique, il se donne en spectacle et y puise une énergie vitale. Jouir du corps féminin, puis l’avilir… Sganarelle n’est jamais loin, complice des frasques sacrilèges du maître, pris dans un jeu pervers de fascination et de haine. Elvire est puissante, dangereuse, sublime ; elle se tient bien au-delà du chagrin. Elle fait entendre sa rébellion contre le désir tout-puissant d’un homme. Le récit s’accélère… la société ne tolérera plus longtemps la figure du grand dérèglement.


Dans un jeu de miroirs baroque, cruel et délicieux, Molière dit l’ambiguïté de la représentation. Et là où Sade sidère et glace, lui ne cesse de charmer et de divertir. Avec cette grande comédie, Macha Makeïeff interroge sensiblement la place du féminin et des femmes dans la société d’Ancien Régime. Quel reflet nous en parvient ? Où en sommes-nous de la séduction, du désir, de la prédation ?


Après Tartuffe-Théorème, Macha Makeïeff poursuit son investigation autour de la figure de l’homme prédateur. Metteuse en scène, autrice et plasticienne, elle a notamment dirigé La Criée – Théâtre national de Marseille. Elle publie des essais, imagine des expositions ; depuis 2014, elle conçoit les costumes des spectacles de Jean Bellorini. Elle s’entoure de fidèles artistes, comme Jean Bellorini à la lumière, Sébastien Trouvé à la création sonore. Elle retrouve dans une distribution étonnante Xavier Gallais, inquiétant Tartuffe, qui est ici le « grand seigneur méchant homme » ; à ses côtés, Irina Solano donne à Elvire tout son éclat, Vincent Winterhalter est Sganarelle. L’étrange valet sera-t-il le maître du destin ?

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