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Dévastation


: Présentation

Comment construire une société harmonieuse, juste, sereine dans ses douleurs et confiante en ses désirs ?
Comment se réconcilier ? et que faire de son usure inévitable, de sa légitime colère ?
Un pan de notre foi va dans le théâtre, comme rituel social de réflexion sur sa propre pensée. Réunis dans un moment de rires et de frémissements, acteurs et actrices, spectateurs et spectatrices, auteurs et autrices pensent le monde, le sondent, et se proposent de le réparer, d’en prendre soin, de lui construire un horizon dont le spectacle serait à la fois le premier plan et le point de fuite. Construire une perspective.


Mais pour cela, partir de ce qui est.
Et ce qui est n’est pas glorieux : le sacrifice des femmes, la violence et sa dépression en héritage viril, l’usure par l’ombre ou par l’exposition.
La réponse millénaire est celle du sang.
La catharsis. Les Atrides. Meurtre sur meurtre, coup sur coup, chute sur chute. Sacrifice, guerre, vengeance, rivalité, asservissement. Le spectacle des horreurs pour se prévenir de ses propres excès, pour former, plus rigide et plus stable, en chacun-e, le cadre de nos existences sociales. Par la menace, par la peur, par l’interdit. Par la répétition inéluctable des histoires du passé, que nous racontons, que nous racontons, et qui nous construisent – avec leurs vertus et déjà leurs défaites.


Notre réponse s’espère autre.
Celle de l’affirmation de la vie, de soi, et du bien commun.
Et, pour ce faire, nous avançons avec Dévastation de Dimítris Dimitriádis, le texte d’un aîné qui lui-même exprime le bout d’un souffle, l’appel d’un renouveau. Les Atrides sont las, et se présentent une nouvelle fois, mais avec un conflit inédit qui sème la discorde et réveille le jeu : doivent-ils jouer encore, encore tenir leur rôle ? ou peuvent-ils s’en libérer, s’en départir, les échanger ? Peuvent-ils raconter une autre, une nouvelle histoire ?
Et nous, surtout ; nous. Que pouvons-nous montrer de nous ? Jusqu’où pouvons-nous creuser pour nous comprendre et pour nous voir ? Comment nous émanciper de ce passé, ce qu’il sema d’entraves ; et comment, attrapant ses appuis, à son éclat s’épanouir ?


Nous sommes au seuil d’un sort à saisir.

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