Désalpe raconte la détresse des tribus et des corporations des Alpes – hôteliers, moniteurs de ski et l’ensemble des métiers de l’exploitation de « l’or blanc » - lorsque la neige disparaît. Avec elle s’effondre le socle même de leur existence.
Ils avaient certes vu les signes précurseurs de ce phénomène au fil des ans mais, confiants de la puissance de leurs canons (à neige), et aveuglés par leurs juteux bénéfices, ils ne l’ont « pas vu venir ». Maintenant descendus dans la plaine, « à plat », ils disent tout haut ce paradis perdu, rappellent les services rendus aux touristes. Ils se transforment en demandeurs d’asile et incarnent ce monde englouti.

Désalpe : n.f. Descente de l’alpage à la fin de l’estivage.