Le fragment

Dans le processus de création de Dichotomes, l’approche fragmentaire s’est imposée comme une évidence, car elle s’inscrit dans une dynamique et une recherche esthétique qui correspond à la représentation d’une société moderne disloquée.

La mise en place de résidences de création depuis 2012 nous a permis de mettre en oeuvre cette démarche qui s’affirme en tant que rupture avec la tradition classique. Il s’agit de mettre en tension, de créer des échos, des frictions, des frottements, des articulations entre les personnages et les situations. Bien entendu, l'organisation de ces fragments passe par un travail d’assemblage et de montage qui participe à l’élaboration d’un ensemble homogène et insolite.

Entre ombre et lumière, un rapport à la peinture

« La lumière était autre que tout ce que je connaissais. Même les ombres brillaient et il y avait beaucoup de lumière réfractée. Jusque sous les ponts dominait une certaine clarté. »
Edward Hopper

Beaucoup d’ombres projetées en référence à la peinture de Giorgio De Chirico et d’Edward Hopper. Beaucoup de zones d’ombres comme autant d’espaces possibles dans les méandres de notre cerveau. Une création lumière de Fernando Lopes-Fadigas et Laura Salles.

Télévision, images projetées et rêve

À travers le JT, les séries, les reportages ou les émissions de télé-réalité, la télévision rend compte du réel. Tel un reflet déformant elle nous présente une certaine image du monde. Omniprésente dans Dichotomes, elle occupe deux fonctions : d’une part elle vient en appui d’une réalité psychique d’un personnage et d’autre part elle diffuse l’image d’une société patriarcale notamment grâce à la présence de l’Homme TV.

La figure du témoin

Deux personnages en marge, l’Escamoteur et de la Femme sans âge portent leur regard voyeur sur les marques inconscientes de la société des classes moyennes et nous permettent d’esquisser une représentation imaginaire de la civilisation d’aujourd’hui.
Rapport à la symbolique (voir dossier pédagogique) : Jérôme Bosch, les Vanités du 17e, le regard, le miroir, la photo, le voyeurisme.

Labyrinthe D, un univers sonore ...

À partir de 2003, Didier Valadeau mène une recherche sonore autour du concept du Labyrinthe (à écouter : Labyrinthes, portraits sonores et L219). L’environnement sonore de la pièce est un long poème sonore issu de ce travail. Le montage final a été réalisé sous la direction de Didier Valadeau par Nicolas Denis au Studio La Borie / Fondation de La Borie en Limousin. Photographies