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D'acier

+ d'infos sur l'adaptation de Robert Sandoz ,
mise en scène Robert Sandoz

: Présentation

Les critiques encensent le premier roman de cette jeune italienne : « D’acier » est un roman physique, qui vous happe dès la première page, pour vous relâcher, quatre cents pages plus tard, un peu sonné, avec le sentiment d’être face à un futur grand écrivain qui, à tout juste vingt-cinq ans, fait preuve d’un sens de la narration assez exceptionnel et d’une capacité à saisir l’essence de l’adolescence, ces amitiés fusionnelles qui nous construisent et cette obsession de la beauté, cette fascination régressive qu’elle peut susciter chez ceux qui n’en sont plus.


«D'acier» est une magnifique histoire de plage et sidérurgie italienne. C'est très sensuel, voire sexuel. Il y a des voitures qui roulent trop vite, de la cocaïne, des accidents du travail, des pères qui battent leur filles, des discos sur rollers, des premières de classe, des peut-être lesbiennes, des salopards qui profitent d'une jeunesse à la dérive. Deux amours impossibles, l'un tragique, l'autre heureux. Peut-être le mélange des genre sera-t-il commun avant la perméabilité des classes ? Tous ont l'île d'Elbe comme rêve d'évasion.


Anna et Francesca ont treize ans, presque quatorze. C’est l’été à Piombino, ville désolée de Toscane bien loin de l’image de carte postale. Leur quotidien : des plages quasi marécageuses, des barres d’immeubles insalubres et surtout l’aciérie, personnage monstrueux qui engloutit jour et nuit tous les hommes du coin. Les hommes, ils ne sont pas à l’honneur. Le père d’Anna est un fantôme, un voyou du dimanche qui réapparait quand ça lui chante. Celui de Francesca épie sa fille aux jumelles pendant qu’elle joue sur la plage, obsédé par ce corps qui se transforme, irrémédiablement. Mais Anna et Francesca, éclaboussent toute cette laideur de leur jeunesse insolente. Déjà starlettes, elles jouent de cette aura qu’elles savent par instinct éphémère. Elles rêvent. D’être écrivain ou femme politique pour l’une, de passer à la télé de Berlusconi pour l’autre, ou simplement d’aller ensemble, pour la première fois à l’île d’Elbe, inaccessible et pourtant à quelques brasses de leur cité plombée.


Autour d’elles, il y a aussi le grand-frère d’Anna, Alessio, Apollon échoué au royaume d’Hadès, déjà usé à vingt ans par des années passées au haut fourneau. Sandra, leur mère, la militante d’extrême gauche, qui se maudit d’aimer malgré tout son vaurien de mari. Rosa, enfin, la mère de Francesca, la petite calabraise arrachée à son village par Enrico, cet homme fruste qui les enferme dans sa folie et qu’elle ne quitte pas.


«D’acier» pourrait n’être qu’un portrait social sombre d’une Italie de banlieue, de laissés pour compte sans envergure, pauvres humains tentant de se dépêtrer d’un monde qu’ils n’ont pas vu venir. Il est bien plus que cela. L’acier est constitué d’au moins deux éléments. Le roman aussi : d’une réalité désespérante et d’une petite poésie qui s’élève malgré tout.

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