Quelle est la place du visuel en danse, pour les danseurs et pour les spectateurs ?

De cette interrogation est né le duo Clairières, interprété par Delphine Demont et Saïd Gharbi, danseur aveugle. Tous deux questionnent ce avec quoi le handicap du danseur permet de jouer (et de se jouer) aux frontières entre: regarder/voir, regarder/écouter, observateur/observé, maîtrise/sujétion, perte/recouvrement.

« Nous partons des situations concrètes et physiques d’inconfort, de danger, d’incompréhension, d’hésitations... mais aussi de confiance extrême, de complicité et d’humour, que crée entre nous et dans l’espace notre différence liée à sa cécité. Sciemment, nous provoquons ces situations, et détruisons la notion d’écriture ou de lisibilité au sens visuel pour le public pour mettre en exergue des connexions autres, sorties du monde de la non-­vue »

La compagnie Acajou interroge la place du visuel dans l’écriture, la transmission et la réception de la danse. Depuis son origine, en parallèle à son activité de création chorégraphique, Acajou œuvre ainsi pour faciliter l’accès des personnes déficientes visuelles à la pratique de la danse et pour inclure ce nouveau public dans le milieu chorégraphique.