: Le Spectacle
Benoît Bonnemaison-Fitte, affairé sur la page, inscrit, relève,
classe, trace, dessine en mots, noircit, garde des traces et rend
visible ce qui est dit. Témoignage graphique qui organise et répand
le chaos d’une pensée en train d’éclore. Il offre, très vite, un
nouveau texte, augmenté, déformé, tronqué, où les mots entrent
en voisinage, s’assemblent et se répondent, multipliant à l’infni
les lectures possibles.
Dans les méandres de cette parole qui prend forme, la musique
de Nicolas Lafourest imprime son propre itinéraire, exacerbant la
sensibilité des mots. Impossible de ne pas voir ce qu’elle fait à la
parole. Elle l’implique de manière grave, anecdotique, chantante,
mélancolique, implorante, rassurante ou engagée. Elle en fait la
matière d’un prêche, le synopsis d’un film, la structure d’une ode.
Un poème.
Où il est question de perte,
de ce que nous pouvons, craignons, risquons de perdre,
de ce que nous avons déjà perdu,
de ce que nous perdons,
de tout ce que nous perdrons.
Où il est question de se perdre, pour, parfois, se retrouver.
De labyrinthe, de cheminement, de hasard voire d’accident.
Où il est aussi question de perdition, d’addictions, de planètes.
Nos addictions sont des planètes.
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