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Cette fille-là

+ d'infos sur le texte de Joan MacLeod traduit par Olivier Choinière
mise en scène Sylvain Bélanger

: La pièce

Cette fille-là est un monologue : Braidie est seule sur scène, ses paroles - ses pensées évoquées tout haut - elle les adresse à son frère Trevor.


Braidie a quinze ans. Elle refuse d’aller à l’école et passe ses journées sur la plage, hantée par la mort d’une jeune fille de Victoria, assassinée par des adolescent(e)s. Elle raconte à Trevor certains épisodes de sa vie, avec lui, avec leur mère mais surtout avec ses amies d’enfance, Adrienne, Jacquie, Amber et Sofie ; cette dernière qui, au cours des années, est devenue le souffre douleur…


Elle replonge ainsi dans son passé, constatant que ses amies et elle ne sont pas si différentes de celles qui ont commis l’impensable.


Braidie sera la conteuse du drame car elle a soudain compris qu'elle devait se confier, vaincre le silence et dire l'indicible, dans l'intimité d'une violence naissante.


Ecrit par la Canadienne Joan MacLeod, traduit dans une langue aux accents charnus d'Outre-Atlantique par son compatriote québécois Olivier Choinière, ce texte a trouvé sa trace dans un fait divers (le meurtre d’une adolescente par huit de ses camarades de classe) qui ne cesse de rencontrer des échos dans les pages de nos actualités.


Cette fille-là... Une petite voix d'enfance. Une parole ingénue et maligne. Une innocence ? Cette fille-là ou la mémoire d'une petite fille dérangée.




Cette fille-là est une pièce intimiste qui nous interpelle, en nous rappelant que nous sommes parfois victime, parfois témoin, de la violence sous une de ses multiples formes, et qu’il y a de ces moments que l’on préfère passer sous silence ; par pudeur ou par embarras.


Le monologue est inspiré d'une tragédie qui s'est déroulée au Canada en 1997, l'assassinat d'une écolière de Victoria, Reena Virk, par une bande d'adolescents, surtout composée de filles. Bien qu'elle n'ait pas participé au meurtre, Braidie, le personnage de la pièce, plonge dans son passé car l'événement lui rappelle sa participation à des actes d'intimidation d'une de ses amies à l'endroit d'une fille « différente » de leur classe, l'identification de quelqu'un comme un « autre » et un harcèlement systématique, cruel et psychologiquement destructeur.


La pièce de Joan MacLeod est aussi une lueur d’espoir, témoignant du véritable courage que nécessite la dénonciation du « code du silence ». Un texte qui traduit ce que l’on ressent devant une réalité qui dépasse l’entendement…


On connaît tous une Sofie, une Braidie et on sait que la vie joue du coude dans les cours d’école et ailleurs ...


Cette fille-là met en scène une adolescente, mais il est essentiel de retenir que la réalité qui est évoquée – la violence, l’intimidation et le silence – n’a pas d’âge, de sexe ou de frontière. L’intimidation a des effets dévastateurs sur ceux qui en sont victimes, il est dit « qu’en moyenne, un acte d’intimidation dure moins d’une minute mais peut laisser des séquelles émotives qui durent toute une vie ».


D’une manière aussi percutante, Braidie dira « On a fait du beau travail, même Sofie déteste Sofie »…

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