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Cactus et Souris

+ d'infos sur le texte de Tristan Michel
mise en scène Tristan Michel

: Présentation

La genèse de ce projet est la conséquence d’un électrochoc à la lecture du Théâtre et son double d’Antonin Artaud et en particulier le chapitre « En finir avec les Chefs-d’œuvre ». Ses écrits ont fait naître en moi une révolte que j’ai voulu ramener au plateau par le biais de ces deux protagonistes. Dans ce monde, le nôtre, celui du plateau ou d’un imaginaire, leurs premières paroles résonnent comme un espoir naïf. Ces deux hommes nus à la peau noir charbon vont croiser le chemin de neuf figures du système qui vont tenter, dans une guerre d’influences, de les convaincre.


Tout au long de la création nous nous sommes questionnés sur l’homme et son libre arbitre au sein de notre société. Comment agir ? Pouvons-nous vraiment réinventer nos traditions artistiques et politiques ? Comment s’émanciper de nos prisons intérieures ? A partir de ces questions nous avons imaginé le plateau comme un lieu sans cloisonnement, ni barrière, une place publique où acteur et spectateur sont réunis. Au sein de cette foule, la parole des acteurs, tels des crieurs publics, surgit, parfois tragique, parfois grotesque. C’est parce qu’il n’y a pas une unique réponse à nos questions que les prises de parole disparaissent aussi vite qu’elles ont éclos. Si mon geste se veut naïf et plein d’espoirs, je garde un regard tendre et amusé sur notre jeunesse révoltée.
La théâtralité est sans cesse rompue. Les certitudes se contredisent, paradoxales, à l’image du monde qui nous entoure. Ainsi, dans le noir, la parole de Neruda, scelle comme un serment la fatalité de notre existence. Ainsi une voix s’élève de la foule, un acteur part du public et fait la satire du spectacle avant d’y voir sa propre révolte avortée. Ainsi le récit tragique d’un homme est interrompue par l’heure de l’apéro. Le dissensus est instauré. Les formes artistiques se succèdent tour à tour. Opéra, pancartes de manifestation, poèmes, musique live, jeu participatif... contredire devient un jeu. Il y a l’homme qui harangue la foule, l’homme qui sort de prison, l’homme qui s’ennuie, Maggie, la vieille qui a peur des branches... chacun confesse une part de sa vie, mais aucun d’eux n’a de réponse.
Nous retraçons alors des chemins de vie, ensemble, avec ceux qui nous auront écouté, parlé. A l’image du théâtre « pauvre » au sens de Grotowski, la lumière est crue, le plateau vide de décor, si ce n’est le décorum d’une chambre d’enfant : comme si toute cette histoire n’était qu’un jeu.Un échantillon d’hommes se livre. Et Djal et Joe feront leurs choix.
Le spectacle est en perpétuelle évolution, toujours en recherche. Avec le chemin comme idéal, pour ne cesser de réinventer.
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