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: Cadre de jeu

Sur le plateau, champ d’expérimentation dangereux comme le monde, nos deux protagonistes sont projetés, mis en face l’un de l’autre, comme nés une seconde fois mais emplis de la réminiscence embrouillée de ce qui a constitué et constitue leur vie.


Dès la première séquence, ils vont être pris dans un tourbillon ascendant vers nulle part, vers le vide de leur vie, vers un espoir d’autre chose qui n’arrive même pas à se nommer.


Ils semblent être pensionnaires quelque part et sont soumis à une expérience. Dans un lieu qui ressemble à une salle d’activités, ils jouent, en utilisant des codes et des styles de jeu différents selon les séquences, d’improbables rencontres, des variations existentielles et absurdes. Ils ne sont pas réduits à un emploi fixe ; ils sont interchangeables et doubles.


L’aire de jeu est ouverte, tout est dégagé, pas de rideaux de théâtre, on voit les portes du plateau, qui seront utilisées…


L’espace est un laboratoire de théâtre souscontrôle. Plusieurs caméras de vidéo surveillance, au-dessus et autour de la scène, sont bien visibles.


Et les voilà partis : à peine ont-ils terminé une tranche de rencontre qu’ils sont déjà ailleurs (ou que la lumière les a quittés). Puis on les retrouve pour une autre séquence… Et la vie continue, dans son irrésistible discontinuité… Ils se rencontrent à nouveau, oubliant même souvent à quel moment et où ils se sont retrouvés précédemment car les repères du Temps sont comme effacés, illisibles… C’est un vertige, une fuite en avant qui emportent les deux hommes. Chaque nouvelle rencontre est une première fois, une séquence sans avant ni après, un éternel recommencement. Car au-delà l’apparente vacuité de leurs propos, au-delà de leurs considérations existentielles et la banalité triviale de leurs conversations, une porte est ouverte sur une sorte de vertige métaphysique drôle et terrible…


Des moments de répétition ou de vie de nos deux « cobayes » peuvent être projetés, à l’entrée des spectateurs, sur un écran en fond de plateau, comme s’ils avaient été filmés à leur insu.


Les pistes qui ont guidé l’équipe artistique dans la mise en jeu de ce texte sont le refus du réalisme, la nécessité d’une mise en abyme, sur le théâtre, sur la manipulation, le souhait de casser le rapport frontal, de transgresser les frontières entre le plateau et la salle… Bref, établir sur scène et dans la salle un joyeux désordre, une fuite en avant, un vertige de mots, un patchwork de tous ces clichés qui enferment nos petites vies empêchées…

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