Ils sont cinq, six, huit, ... Ils pourraient être cent. Monstrueusement humains, au milieu d'un capharnaüm d'objets hétéroclites, ils vont tenter de s'inventer une vie, un théâtre.

Cependant, les mots qui les traversent, à l'image des objets qu'ils utilisent, appartiennent à un langage d'emprunt, de récupération, et donc de détournement, dont la maîtrise leur échappe. De ce fait, ils sont plus parlés qu'ils ne parlent. Ils sont figés dans une forme de répétition et de fatalité, qui teinte leur condition de tragique. Mais c'est un tragique dérisoire, sans grandeur

Parfois, pourtant, comme traversés par la conscience d'eux-même, ils chantent, ils donnent de la voix : Ils se présentent à nous.

Ils nous invitent à naviguer dans le labyrinthe d'une foule de petites situations, aussi réelles et absurdes que les rêves, à les suivre dans leur parcourt chaotique, à travers leur univers grotesque et pathétique, en quête de sublime.