Biographies d'ombres

Suède. Banlieue de province. Un été caniculaire. En trois tableaux, nous voyons l’évolution d’une famille populaire. Magnus, le fils, est en voie de radicalisation. Derrière le vide angoissant des échanges, pèsent les non-dits, les fautes impardonnées du passé et l’inquiétude viscérale d’être vu du voisinage.

Froid

Suède. Banlieue de province. Un été caniculaire. Keith, Anders et Ismaël, trois amis de lycée fascinés par les théories de la suprématie blanche se retrouvent à la fin des cours. Karl, un camarade de classe d’origine coréenne, adopté par une famille aisée, croise leur chemin. Incarnant l’ennemi, il finira battu à mort.

« L’espoir n’est pas dans les pièces mais dans le public » Lars Norén

Ces deux pièces courtes interrogent les mécanismes de la violence qui s’impose comme seule échappatoire face au désœuvrement des individus. Imbriquant fracture sociale et familiale l’une dans l’autre, les sphères intimes et publiques se télescopent, écrasant les personnages sous le poids du déterminisme. Le jeu des acteurs, tenu et précis, s’échappe du naturalisme et s’efface derrière toute la puissance et la complexité de la langue de Lars Norén.