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Bienvenue dans l'espèce humaine

+ d'infos sur le texte de Benoît Lambert
mise en scène Benoît Lambert

: L’hypothèse nihiliste

« Si vous n’aimez pas ce monde-ci, attendez un peu d’avoir vu les autres »
Philipp K. Dick


Bienvenue dans l’Espèce Humaine constitue le nouvel épisode du feuilleton théâtral Pour ou Contre un Monde Meilleur, inauguré par la Tentative en 1999. Les différents épisodes du feuilleton explorent, en les déplaçant constamment, les mêmes questions de fond : où en sommes-nous du projet de « transformation du monde » propre aux utopies politiques ? Comment définir les contours d’une vie vivable ? À quels espoirs pouvons-nous prétendre ? À quel type d’expériences?…


Tantôt imaginé en collaboration avec des écrivains (Jean-Charles Massera pour We are la France (2008), We are l’Europe (2009) et Que Faire ? (Le Retour) (2011)), ou avec des chercheurs (Frédérique Matonti pour Le Bonheur d’être Rouge (2000)), tantôt conçu comme des collages de textes non théâtraux (La Conversation Interrompue (2000), Ça ira quand même (2004)), les épisodes du feuilleton apparaissent comme autant d’essais dramatiques, où il s’agit moins de traiter des fictions que des questions.


Dans cette perspective, la spécificité de Bienvenue dans l’Espèce Humaine est de s’attaquer à ce que l’on pourrait nommer « l’hypothèse nihiliste ». Il existe en effet, tant dans la littérature, la philosophie que dans les sciences humaines occidentales, une tendance singulière qui offre de l’humanité une vision inquiète, voire totalement désespérée (même si elle n’est pas dépourvue d’humour dans la plupart des cas…) De Schopenhauer à Houellebecq en passant par Cioran, s’élève ainsi une longue élégie dont nous sommes, parfois à notre insu, les héritiers anxieux. C’est cette tendance que Bienvenue dans l’Espèce Humaine veut envisager, en s’inspirant aussi bien des écrits de ces penseurs « nihilistes » que des travaux de Konrad Lorenz sur l’agressivité dans le règne animal ou ceux de Claude Levi-Strauss sur les sociétés dites « primitives ». Il s’agit au fond d’interroger les perspectives les plus sombres et les plus pessimistes sur l’espèce humaine. Il s’agit aussi de se demander, du même coup, comment il reste possible de vivre dès lors que l’on est convaincu que tout est perdu d’avance.

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