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Biedermann et les Incendiaires

+ d'infos sur le texte de Max Frisch traduit par Michaël Glück
mise en scène François Rancillac

: Présentation

Présentation du spectacle


« Je considérerais ma tâche de dramaturge comme pleinement accomplie si l’une de mes pièces parvenait à poser la question de telle manière que les spectateurs n’arrivent plus désormais à vivre sans trouver la réponse – leur réponse, leur propre réponse, qui ne peut être trouvée que dans la vie même. » Max Frisch Journal (1946-1949)


Extrait du Journal de Max Frisch


« Un beau matin, un homme, un inconnu, entre chez toi, tu ne peux pas faire autrement, tu lui offres un potage et du pain. Car l’injustice que, selon son récit, il a subie est indéniable, et tu n’aimerais pas qu’il se venge sur toi. Et, un jour, cette injustice sera vengée, dit l’homme, voilà qui ne fait pas de doute. En tout cas, tu ne peux pas le renvoyer, tu lui donnes du potage et du pain, je le répète, et même plus que cela, tu lui donnes raison. D’abord par ton seul silence, puis en faisant signe de la tête, enfin en paroles. Tu es d’accord avec lui, car, ne l’étais-tu pas, il te faudrait pour ainsi dire avouer que, toi-même, tu commets une injustice, ce qui t’amènerait peut-être à avoir peur de lui. Mais tu ne veux pas avoir peur. Tu ne veux pas non plus changer quoi que ce soit à ton injustice, car cela aurait trop de conséquences. Tu veux la tranquillité et la paix, et basta ! Tu tiens à avoir l’impression d’être un homme bon et correct, et ainsi tu ne peux pas faire autrement que de lui offrir aussi un lit, puisque le sien, comme tu viens de l’apprendre, il l’a perdu par une injustice. »


Extrait de Max Frisch, Journal, (1946 - 1948) , P : 212-217 de l’édition en français
Court texte extrait du journal que Max Frisch tient en 1948. Il donne la première préfiguration de Biedermann et les incendiaires que l’auteur publiera dix ans plus tard…


Propos de François Rancillac, metteur en scène


Par peur et par lâcheté, un bon citoyen laisse s’installer chez lui des incendiaires…
On sonne chez Mr Biedermann. Qui peut bien déranger sa tranquillité bourgeoise, satisfaite et replète ?! Est-ce son associé qui vient encore se plaindre d’avoir été licencié sans raison ? Qu’il aille se faire pendre !!! Ou un mendiant ? Pas le temps ! Qu’on laisse Mr Biedermann à son fauteuil et à son journal du soir : tiens, de nouveau des incendies criminels en ville !
Bon Dieu, mais que fait la police ?! Il faut les fusiller, ces salopards !!!! Mais… mais qui est cet homme aux allures de lutteur de foire qui vient de s’asseoir face à lui et le regarde tout sourire ? Pourquoi la bonne l’a-t-elle laissé entrer ?… Mais non, bien sûr, Mr Biedermann ne le mettra pas dehors, Mr Biedermann a bon coeur et va même lui donner un peu à manger et puis il partira, d’accord ?… Dormir aussi ? C’est que… Oui, il y a le grenier, mais… Bon, mais seulement pour une nuit, ok ?…
Et voilà comment, par peur et par aveuglement, le citoyen Biedermann va laisser s’installer chez lui le "Mal" en la personne de deux gugusses évidemment incendiaires, leur offrant le gîte et le couvert, et même des allumettes !… collaborant ainsi à sa propre ruine.
Ecrite en 1958 par le plus grand dramaturge suisse allemanique du XXe siècle, cette "pièce didactique sans doctrine" burlesque et décapante à souhait n’a (hélas !) pas pris une ride : car, comme le dit le choeur des pompiers qui hante la pièce : on a beau faire, la connerie reste à jamais inextinguible !


François Rancillac




Eléments dramaturgiques


Comédie satirique


Expressionnistes par leurs situations et leurs personnages, les comédies amères et pessimistes de l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt développent une satire de l’époque contemporaine en empruntant souvent l’aspect de la fable symbolique, de la parabole ou de la moralité (la Visite de la vieille dame, 1955). Son compatriote Max Frish, admirateur de Bertolt Brecht, témoigne, dans ses pièces, d’une indifférence presque totale à la psychologie, à l’atmosphère, à l’étude des moeurs ; ses pièces sont des farces ou des satires du monde moderne et de ses mécanismes. Dürrenmatt et Frisch tentent tous deux d’illustrer les phénomènes de masse dans un théâtre qui reprend intentionnellement la parabole brechtienne, mais en la privant de toute conclusion idéologique.
Biedermann et les incendiaires fut écrit au milieu des années 50 par Max Frisch, principalement connu pour son traitement des thèmes de l’identité et de la culpabilité. Prenant pour cible la bourgeoisie libérale, la pièce Biedermann et les incendiaires nous révèle, par le biais de la satire, comment le conformisme, les mécanismes de répression et le désir de compromis peuvent mener à l’anéantissement d’un individu et de toute une société. Le principal message de « cette pièce didactique sans doctrine », tel qu’indiqué dans le sous-titre, peut s’appliquer à de multiples facettes de la vie en société. Les diverses interprétations de Biedermann et les incendiaires vont de la parabole sur le troisième Reich en passant par une satire du déclin de la classe moyenne (prête à tous les compromis) ou une mise en garde face à la menace d’une guerre nucléaire.


Des citoyens si policés…


Comment comprendre la propagation mystérieuse d’incendies criminels dans une ville moderne, dans un pays… disons… comme le nôtre ? Nos polices ne savent-elles pas repérer et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui représentent une menace pour la cité ?
En créant Biedermann et les incendiaires, Max Frisch nous invite à porter un regard neuf, drolatique et légèrement désabusé sur les dérèglements de nos sociétés occidentales où règne la surenchère sécuritaire. D’ailleurs nous pouvons légitimement commencer par nous demander si ce n’est pas la Suisse, en premier lieu, qui est visée par la satire de cet auteur helvétique ?
De la Suisse nous avons a priori l’image d’un pays propre, calme et serein. L’ordre semble régner presque « naturellement » sur ce petit territoire ; dans les propriétés, les pelouses sont tondues aussi parfaitement que des greens de golfs ; les papiers gras ne se dispersent pas à tous vents ; les piétons traversent sur les passages réservés : la Suisse paraît un modèle de société policée…. Outre le calme qui règne dans le territoire helvétique, n’oublions pas que ce pays revendique une neutralité politique et militaire de longue date. Mais peut-on mettre ce positionnement sur le compte d’un pacifisme militant ? La Suisse est-elle antimilitariste ou simplement opportuniste ?
La réserve pudique qui fut la sienne au cours de la seconde guerre mondiale pourrait à la rigueur passer pour un pacifisme naïf si nous ne savions pas qu’une partie de sa richesse ultérieure s’est bâtie sur le crime et la spoliation opérés par le 3ème Reich voisin. L’argent et les biens qui affluaient dans les coffres suisses pendant cette période noire se sont accumulés dans l’opacité et le mensonge les plus complets. Le fameux secret bancaire entravantirrémédiablement la « traçabilité » des biens recelés (qu’il s’agisse d’oeuvres d’art, de biens mobiliers ou de liquidités).
Cette vaste spoliation historique ne manque pas de faire écho au petit enrichissement de M. Biedermann, lui-même fondé sur l’usurpation : l’usurpation des inventions industrielles de M. Knechtling, son employé !
Finalement, le voile superficiel qui nimbe la Suisse d’une apparente pureté paraît bien mince et risque, en se déchirant, de laisser apparaître quelques démons enfouis.
S’il est intéressant de se souvenir que l’auteur de Biedermann et les incendiaires est originaire de Suisse, il faut cependant se garder de limiter sa dénonciation à ce seul Etat. Biedermann et les incendiaires montre d’une manière plus générale qu’une violence sous-jacente sourd derrière l’impeccable façade de nos sociétés démocratiques, sécurisées, normalisées. Cette violence, qui germe en leur sein même, semble inexplicable, radicale et gratuite. C’est par exemple, cette violence qui conduisit, en 1999, au drame du lycée Colombine dans le Colorado. Quant aux attaques du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center ou bien celles du 7 juillet 2005 à Londres, n’ont-elles pas été perpétrées par des activistes en partie formés sur le territoire même qu’ils ont attaqué ?
Telles sont les manifestations imprévisibles d’une violence qui vient ébranler les structures rassurantes de l’Etat. Comme si, malgré sa surface lisse, le fruit nourrissait le ver qui risque de le faire pourrir.
Devant cette violence sournoise qui frappe à notre porte, nous restons interdits, comme l’est M. Biedermann devant les intrus qui menacent sa maisonnée… En effet, comment comprendre que nous soyons la cible de ces attaques ? nous qui sommes pourtant humaniste et… généreux !!… Nous sommes généreux n’est-ce pas ? de bons citoyens, n’est-ce pas ? Nous voulons le bien du plus grand nombre — disons au moins le confort du plus grand nombre ! Alors pourquoi la violence se retourne-t-elle contre nous ? Serions-nous, à notre insu, coupable de certaines souffrances, qu’il faudrait maintenant expier ?
C’est bien à nous-même que Max Frisch tend le miroir de la comédie, dans lequel nous découvrons le visage de ce pauvre Monsieur Biedermann qui — comme nous — voudrait tant ne pas être inhumain…


Bertrand Perret d’après les propos recueillis auprès de François Rancillac




Une scénographie ignifugée !
maquettes de Raymond Sarti


François Rancillac, après plusieurs collaborations avec le scénographe Raymond Sarti, lui a demandé de concevoir le décor de Biedermann et les incendiaires. Le texte de Max Frisch met en jeu deux espaces au sein de la maison de M. Biedermann : Un séjour-salle à manger dans lequel M. Biedermann reçoit les différents protagonistes de la pièce et un grenier dans lequel il relègue les malfaiteurs et leur étrange trafic.


Plutôt que de concevoir un espace sur deux niveaux, Raymond Sarti a choisi de scinder le plateau en deux espaces sur un même plan, situé l’un derrière l’autre et séparés par une cloison : à l’avant, le séjour de M. Biedermann ; derrière, le mur et l’espace occupés par malfaiteurs.


Sur ce mur de séparation sont peints en trompe l’oeil des moulures, des panneautages et autres stucs que l’on pourrait trouver dans une maison bourgeoise classique. Progressivement investie par les incendiaires comme des termites dans un mur, cette cloison se désagrège et les spectateurs découvrent qu’elle était en fait constituée d’un assemblage de grosses boîtes en carton posées sur des palettes de livraison en bois.


Une fois cette séparation crevée, les spectateurs découvrent une multitude de boîtes en carton qui rappellent en fait un lieu de stockage de produits conditionnés que l’on pourrait trouver dans une entreprise commerciale (M. Biedermann doit sa richesse au commerce d’une lotion capillaire « Hormoflor »).


Enfin, les boîtes en carton situées à l’arrière plan, trouées de petites fenêtre et éclairées de l’intérieur, font penser à une ville éclairée de nuit.


Notons que les matériaux utilisés pour réaliser ce décor suggèrent le risque d’incendie qui — en plus d’être l’enjeu central de la pièce — est bien l’une des principales préoccupations dans les théâtres. C’est une façon de faire sentir de façon concrète le danger par les spectateurs.
Mais rassurez-vous, naturellement tous les cartons, toutes les palettes utilisés sont ignifugés pour correspondre aux normes de sécurité d’un lieu public comme le Théâtre Jean Dasté !




Un choeur de pompiers constitué de comédiens amateurs


  • Choeur
    • Voyez, habitants de la Cité,
    • Nous, gardiens de la Cité,
    • Nous scrutons,
    • Nous épions,
    • Amis du bien et du bon citoyen – (10)
  • Coryphée
    • A la fin, c’est quand même lui qui nous paie.
  • Le choeur des pompier
  • Biedermann et les incendiaires
  • Max Frisch, 1958

Dans sa mise en scène, outre les acteurs permanents de la troupe de La Comédie de Saint-Etienne, François Rancillac a choisi de mettre à contribution un groupe d’une quinzaine de comédiens amateurs pour incarner le choeur des pompiers.
Comme dans la tragédie antique, ce choeur représente la voix de la cité, dans laquelle les spectateurs peuvent se reconnaître. Mais le rôle de protecteur, de garant de la cité — habituellement assumé par le choeur antique — se trouve ici battu en brèche par des pompiers impuissants, qui ne peuvent que constater l’ampleur du désastre. « Ce choeur, et son impuissance, m’a toujours fait penser aux braves pompiers qui eux aussi ne peuvent rien faire avant que l’incendie éclate et alors, dans la tragédie antique comme dans le monde d’aujourd’hui, il est déjà trop tard. » (Max Frisch)
En faisant appel à des hommes aussi bien qu’à des femmes, François Rancillac ne cherche pas à constituer un choeur de pompiers stéréotypés composé de « clones » en uniformes ; il veut plutôt créer un ensemble qui évoquerait la diversité de notre société… un groupe de « personnes comme tout le monde » composé d’individualités identifiables, de personnalités différentes, de voix spécifiques que les spectateurs entendront distinctement avec leurs particularismes, leurs fragilités. Les pompiers seront souvent dans la salle, du côté des spectateurs, mélangés à eux. Ainsi, la mise en scène favorisera l’identification des spectateurs à ce groupe de comédiens amateurs.
Une rencontre-audition avec François Rancillac organisée au milieu du mois de septembre 2005 permettra de confirmer l’engagement des comédiens amateurs dans cette création de La Comédie de Saint-Etienne. A partir du 18 septembre et jusqu’à la première représentation du spectacle, le 4 novembre, les comédiens amateurs répéteront deux soirs par semaine avec l’équipe artistique. Ensuite, ils seront présents pour chaque représentation, à l’exception de celles qui se déroulent en matinée et pour lesquelles Shams El Karoui et Jonathan Couzinié, acteurs permanents de La Comédie, prendront en charge le choeur.




Extrait du journal de Max Frisch


Les notes qui suivent montrent bien comment Max Frisch s’interroge sur l’irruption d’une violence irrationnelle chez un simple citoyen :


 « Un homme qui, brave et dévoué caissier, a déjà les deux tiers de son existence derrière lui, se réveille la nuit, pressé par un besoin naturel ; en regagnant son lit, il aperçoit une hache qui reluit dans un coin et il abat sa famille tout entière, y compris les grands-parents et les petits-enfants ; le coupable, dit le journal, n’est pas en état d’indiquer un motif pour son abominable crime ; il ne s’agirait pas de vol… Peut-être un alcoolique. Peut-être… Ou bien il s’agit tout de même de vol, et on ne le découvrira que plus tard. Espérons-le… Le besoin que nous avons de trouver un motif : afin de nous assurer qu’un tel désarroi, révélant tout le manque d’assurance de l’être humain, ne pourra jamais nous frapper, nous autres… Pourquoi parlons-nous tant de l’Allemagne ? »




Questionnaire


Max Frisch a écrit quelques questionnaires pertinents et impertinents qui sont plus intéressants pour les questions qu’ils posent que pour les réponses que nous pouvons leur apporter… Nous vous livrons un bref florilège de ces questions dont certaines sont en rapport étroit avec Biedermann et les incendiaires…


1 Pouvez-vous vous rappeler à partir de quel âge il vous a semblé aller de soi que quelque chose vous appartienne ou, le cas échéant, ne vous appartienne pas ?


2 A qui, à votre avis, appartient l’atmosphère, par exemple ?


3 Que ressentez-vous comme une propriété ?

  • ce que vous avez acheté ?
  • ce dont vous héritez ?
  • ce que vous avez fait ?

4 Même si vous pouvez remplacer sans mal l’objet (stylo bille, parapluie, bracelet-montre, etc.), le vol vous indigne-t-il en tant que tel ?


5 Pourquoi ?


6 Ressentez-vous l’argent déjà comme une propriété ou vous faut-il vous acheter quelque chose pour vous en sentir propriétaire, et comment expliquez-vous que vous vous sentiez d’autant plus nettement propriétaire que vous pensez qu’on vous envie quelque chose ?


7 Savez-vous ce dont vous avez besoin ?


8 A supposer que vous ayez acheté un terrain : combien de temps vous faut-il pour ressentir les arbres de ce terrain comme votre propriété, c’est-à-dire pour que le droit de faire abattre ces arbres vous procure de la joie ou du moins vous paraisse aller de soi ?


9 Avoir un chien vous donne-t-il le sentiment d’être propriétaire ? 10 Aimez-vous les clôtures ? 11 Lorsque vous vous arrêtez dans la rue pour donner quelque chose à un mendiant : pourquoi le faites-vous toujours aussi vite et aussi discrètement que possible ?


12 Comment vous représentez-vous la pauvreté ?


13 Qui vous a appris la différence entre la propriété qui s’épuise et la propriété qui s’accroît, ou bien personne ne vous l’a-t-il apprise ?


14 Collectionnez-vous aussi des oeuvres d’art ?


15 Connaissez-vous un pays libre où les riches ne soient pas la minorité, et comment expliquez-vous que dans ce genre de pays la majorité croit être au pouvoir ?


16 Pourquoi aimez-vous faire des cadeaux ?


17 Combien de sol vous faut-il posséder pour ne pas avoir peur de l’avenir ? (Indiquez le nombre de mètres carrés.) Ou bien trouvez-vous que la peur augmente plutôt avec la grandeur de la propriété foncière ?


18 Contre quoi n’êtes-vous pas assuré ?


19 S’il n’existait plus que la propriété de choses que vous consommez, mais plus de propriété qui donne du pouvoir sur autrui : aimeriez-vous encore vivre dans de telles conditions ?


20 Combien de forces de travail possédez-vous ?


21 Comment ça ?


22 Souffrez-vous parfois d’avoir en tant que propriétaire une responsabilité que vous ne pouvez laisser aux autres sans mettre en danger votre propriété, ou bien est-ce cette responsabilité qui fait votre bonheur ?


23 Qu’est-ce qui vous plaît dans le Nouveau Testament ?


24 Puisqu’il existe certes un droit de propriété mais qu’il ne s’exerce que lorsque la propriété existe : pourriez-vous d’une manière ou de l’autre comprendre que la majorité de vos compatriotes, pour exercer ce droit, vous exproprie un jour ?

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