L’auteur – JEAN-MARIE PIEMME

Jean-Marie Piemme est né à Seraing en 1944. Licencié puis docteur en philologie romane à l'Université de Liège, il poursuit des études théâtrales à Paris, pour ensuite mener de front un travail de recherche sur les médias, une activité d’analyste et entamer une carrière de dramaturge. Il écrit sa première pièce, Neige en décembre, en 1987, suivie d’une trentaine d’autres jusqu’ au jour d’aujourd’hui.

« Théâtre de texte », les pièces de Jean-Marie incitent néanmoins à des situations dramatiques intenses et complexes. Pour que ressorte toute l’ambiguïté du texte, il s’agit de trouver, sur le plateau, l’urgence de ce qui se joue entre les personnages. Non pas par des illustrations de ces situations, mais bien par la tension dramatique de l’utilisation des mots. J’aime ce théâtre parce qu’il joue contre la tendance simplificatrice et directe de notre époque, mêlant littérature et énumération, et heurtant les cadres dans lesquels on place généralement le texte. Un « foutoir » intelligent, plein de sensibilité et d’ironie qui raconte si bien l’humain ambigu et contradictoire.

La pièce - AVALER L’OCEAN

Pièce encore inédite, Avaler l’Océan est le deuxième volet d’une trilogie basée sur les individus et la guerre civile. La trilogie traite ce thème au travers les prismes du temps et de la distance entre individus et événement.

Le premier volet, L’indicible, se passe aujourd’hui, et traite du pardon et de l’oubli dans un contexte de guerre civile, lorsqu’un individu a commis les pires fautes.

Le deuxième volet, Avaler l’océan, traite de la vengeance. Elle mêle les temporalités – le présent d’une guerre en cours et le temps de l’après-guerre- décrivant la position de différents personnages dans l’événement : civils, soldats, journalistes, survivants et générations suivantes.

Le troisième volet, Le sang des amis, condense deux pièces de Shakespeare, Jules César et Antoine et Cléopâtre. Dans sa réécriture, elle traite essentiellement de l’aveuglement et des illusions du pouvoir, et confronte la passion amoureuse à la passion politique.

Jean-Marie Piemme m’a présenté Avaler l’océan comme un matériau textuel malléable et ouvert, offrant une liberté de distribution, de découpage et d’insertions diverses d’images scéniques.