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Arance - avoid shooting blacks

Pietro Marullo ( Mise en scène )


: Présentation

L’aventure d’ARANCE (Oranges) commence dès 2012. Le point de départ en est « l’après Lampedusa ». Si la mer rejette des corps sur les plages de Lampedusa, si ce cimetière des rêves est un choix entre la mort et la mort, que deviennent les hommes et les femmes qui survivent à la traversée ? Pietro Marullo et sa jeune équipe partent à leur rencontre. A Lecce, dans les Pouilles – mais ça pourrait être dans une autre région de l’Italie -, les migrants récoltent des fruits au rythme des saisons. Ils sont sans papiers et vivent concentrés dans des ghettos sans eau ni électricité. Leurs abris sont faits de pneus, de sièges de voiture, de bâches, de morceaux de tôles ou de bouts de plastique. Ils sont très pauvrement payés au noir. Des « caporaux » – sorte de contremaîtres engagés la plupart du temps par des mafias locales pour contrôler leur travail – retirent de leur maigre salaire le prix du loyer, de la nourriture et celui de leurs déplacements. L’embauche n’est jamais garantie. Seuls les plus forts sont choisis. Le racisme et la violence se vivent au quotidien. Les agriculteurs qui vendaient autrefois leurs oranges à la Russie ou aux Etats-Unis, doivent désormais accepter les prix fixés par les grosses firmes. A Lecce, c’est Minut Maid qui appartient à The Coca-Cola Company. Un jour, les saisonniers ont osé se révolter, avec comme résultat plus de morts, de blessés et de peurs. Cela fait plus de vingt ans que cette situation dure. Les temps sont toujours négriers et l’esclavagisme est devenu moderne.


Avec ARANCE – avoid shooting blacks Pietro Marullo signe un spectacle d’images, d’impressions et de métaphores, comme il signerait ce que Pier Paolo Pasolini appelait la « poétique du déplacement ». Le spectacle s’évade de la réalité et prend une forme errante et discontinue pour remonter à la source, au berceau de l’humanité. Il nous conduit dans un voyage onirique, au pays du subconscient, pour questionner au milieu des lambeaux, des épaves et des beautés de notre humanité, la violence du continent étoilé de l’Europe à l’encontre du continent africain, alors que l’un et l’autre sont inextricablement liés.

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