Dans la cuisine d’Angèle et Anatole, un couple de gens ordinaires au réveil boivent le café et font face à leur quotidien : s’aimer, vieillir ensemble, se disputer pour des futilités, rire, se mentir avec amour, être maladroit et s’émouvoir de la grandeur des petites choses.
​Comment aborder le sensible ? Retranscrire avec tendresse le rapport à la vie quotidienne que nous voyons dans nos familles ? Incarner ces gens dont la simplicité nous désarme souvent ? Comment transposer les failles du quotidien qui ne sont pas toujours montrées et valorisées sur un plateau ? Les mettre en lumière dans l'espoir d’en dévoiler la puissance poétique ?

Du bout des yeux

Une table en formica
Une cuisine un chat gris
Les portraits des papas
Deux chaises une frise fleurie
Un chat roux c’est Moka
Le café est servi

Ces deux-là vivent ici
S’apprivoisent se disputent
S’en amusent mais s’aiment
Se taquinent et s’étonnent
Bref ils vieillissent ensemble
Sans s’être rien promis

Il y a le quotidien
Télé courrier café
Tous les petits-tracas
Mais aussi les grandes joies
Leurs petites manies
Et l’bon vieux temps qui fuit

Ça parle d’où l’on vient
D’la grandeur des p’tits riens
Explorateurs du proche
D’la drôlerie du banal
Ça rit avec tendresse
De toutes leurs maladresses

La joie est l’étendard
Le jeu est le moteur
Un voyage immobile
Au cœur de l’ordinaire
Pour préserver l’espoir
En ce monde fragile

C’est une histoire d’amour
Qui est un peu la nôtre
Mais pourrait être la vôtre
Ce spectacle est pour vous
Osez pousser la porte
Et bienvenue chez nous

Angèle et Anatole