À Vienne, une nuit de 1823, le compositeur Salirez se souvient et se confesse. Mozart est mort depuis longtemps, et Salieri, sentant la mort venir, nous livre les secrets intimes de sa confrontation avec Mozart qui a été toute sa vie, sa grande question, sa grande limite. Salieri, musicien de cour, adulé et respecté s’est retrouvé balayé par l’irruption du jeune prodige de Salzbourg. Salieri ne manquait pas de talent mais face au génie, que faire ?

Le vieux compositeur essaye de comprendre de quoi ce génie était fait, d’où lui venait l’inspiration, le sens du sublime, l’inexplicable accomplissement d’une imagination sûre d’elle-même, qui allait de l’avant en toute candeur comme l’eau d’une source qui ne tarissait jamais. Salieri croit oeuvrer pour Dieu et voit en Mozart la voix divine, un absolu de beauté au plus profond de l’humanité. Salieri l’appliqué contre Mozart l’effronté.

La pièce de Peter Shaffer, créée en 1979, montée en 1982 à Paris par Roman Polanski, adaptée au cinéma par Milos Forman en 1984, est une plongée dans les arcanes de la création.