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A Gorge dénouée

Jean-Michel Potiron ( Mise en scène )


: Présentation

Un spectacle hors d’ici à travers l’oeuvre de Ghérasim Luca

" Le verbe
A gorge dénouée
Héros limite
Le rêve en action
Hermétiquement ouverte
Sysiphe géomètre
Le tourbillon qui repose
Vers le non mental
Crimes sans initiale "




Le mot du metteur en scène


Au commencement, je projetais de réaliser un texte de Christian Prigent, tiré de son recueil : Une erreur de la nature où il parle de la littérature, des prétendues obscurité et illisibilité des poètes, notamment de l’inaccessibilité de Ghérasim Luca. Finalement, j’ai décidé de créer directement un spectacle à partir de l’œuvre de Ghérasim Luca. Il s’intitulera A Gorge dénouée, un spectacle de poésie, autrement dit un objet de théâtre, un spectacle hors d’ici.
Jean-Michel Potiron




Une erreur de la nature - Christian Prigent
Extrait


« Je suis de ceux qui aiment ces auteurs que le monde culturel de leur temps (le nôtre, par exemple) considère comme gentiment délirants, drôlement macaroniques voire carrément incompréhensibles. J’aime par-dessus tout des œuvres qui ont fait œuvres de l’impossibilité de faire œuvre. Je suis de ceux qui inclinent à penser que c’est en ces auteurs-là que la littérature vit sa vie puisque c’est par eux qu’en elle-même éternellement elle se change : Saint-Amant, Théophile, Corbière, Hopkins, Villon, Lewis Carroll, Oskar Pastior, Pierre Le Pillouër, Maurice Roche, Kurt Schwitters, Ghérasim Luca. ‘‘Fous littéraires’’, on dit, pour évacuer la question. En fait, si je n’arrive pas à cesser d’aimer les ‘‘difficiles’’ c’est parce que les faciles, les accueillants, les consommables sur place, les collés au possible, les bien-humains, les clairs-sachants, les vite-poignants et les petits charmants, je les trouve généralement, au bout du compte, trop lisibles, trop évidemment lisibles : insipides et insignifiants. Je n’y entends pas résonner grand-chose du chaos d’angoisses, de désirs, d’expériences contradictoires, misérables et intenses à la fois, où va, tant bien que mal, comme toute vie, ma vie. Pas grand-chose non plus du corps considérable, énormément proliférant, immensément polymorphe et pervers des langues qui me traversent comme elles traversent chacun… »
Christian Prigent

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