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Un steak

+ d'infos sur le texte de Jack London traduit par Frédéric Cotton
lecture dirigée par Laurent Vercelletto

: Présentation

La boxe était le sport favori de Jack London. Tous les matins, il boxait pendant une heure sur le pont de son bateau, Le Snark, avec lequel il avait entrepris de faire le tour du monde. Un steak, c’est le récit d’un combat de boxe sans doute le dernier pour Tom King, champion vieillissant. Mais Un steak, c’est surtout, l’éternel combat de la jeunesse et de la vieillesse, c’est la fougue contre l’expérience, c’est la jeunesse qui brûle, c’est la vieillesse qui s’économise, qui calcule, qui compte chaque pas. L’issue est bouleversante. Comme toujours chez London, c’est avant d’humanité dont il s’agit.


Un steak, ou quand un match de boxe touche à l’universel. Dans la boxe, on voyait toujours arriver ces jeunes, ils montaient sur le ring, franchissaient les cordes et criaient leur défi; et les vieux succombaient toujours devant eux. Ils accédaient au succès sur les corps des vieux. Oui, la jeunesse était la fatalité. Elle détruisait les vieux sans être consciente que, par la même occasion, elle se détruisait elle-même. Et il en arrivait toujours et toujours davantage - une jeunesse avide et irrésistible - et ces jeunes éliminaient les vieux, devenant vieux eux-mêmes et dégringolant la pente, tandis que derrière eux se pressait la jeunesse éternelle - les nouveaux bébés, ayant pris des forces, tiraient leurs anciens vers le bas, et derrière eux d'autres bébés, jusqu'à la fin des temps - une jeunesse qui ne peut que gagner et qui ne meurt jamais.

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