Quand vous viendrez écouter Le Langue-à-Langue des chiens de roche, essayons ensemble de nous révolter non pas contre la mort mais contre ce qui fait mourir.
Des êtres jeunes, à la recherche d’une part de terre où ils pourraient se refabriquer, s’ancrer, essaient d’éveiller leurs consciences loin de cette part de peur qui fait la méfiance et le mépris entre les peuples, de cette peur qui oppose les vallées et leurs villes porte-drapeau qui oppose les quartiers entre eux et qui au sein même d’une rue crée de la haine et de cette incompréhension définitive qui fait qu’au cœur des familles aussi s’inquiète et se tend le père, pendant qu’enrage le fils.
Ceux qui cherchent désespérément à retrouver ou à enfin rencontrer cette part d’eux-mêmes, perdue, qui existe sûrement dans l’autre, dans l’être aimé qui seul peut faire avancer cette horloge intérieure déréglée par l’absence, les retardés et les devancés d’amour entendront un « au secours » simple et limpide dans son humanité brute où dans une île fictive sur le fleuve Saint-Laurent avance inéluctablement ce conte de chiens..

Michel Didym