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: Le Migrant malgré lui

par Bernard Magnier

« Mais comment peut-on être (ou ne pas être) persan ? ».
Telle est en fait la question que pose et se pose Mani Soleymanlou... Pas si simple en effet lorsque l’on est, certes, né à Téhéran, que l’on a passé son adolescence à Paris, que l’on est devenu un temps citoyen d’Ottawa puis de Toronto, et que l’on est aujourd’hui comédien à Montréal... de se revendiquer d’un pays que l’on a quitté à l’âge de deux ans.


Mani Soleymanlou prend le parti d’en rire et de se jouer des regards, amicaux ou hostiles, tous plus ou moins déformants. De conjurer avec éclats (de rire) les travers et les embuches de l’ici et de l’ailleurs. Et pourtant le pays est bien là, dans le souvenir et les fragrances d’enfance, dans les images entraperçues, dans l’actualité immédiate, et, surtout parfois, dans le miroir tendu, dans l’image... réfléchie. Avec une belle dose de talent et d’humour, une présence d’acteur exceptionnelle, un accent québécois et une barbe (forcément iranienne!), Mani Soleymanlou, assis entre qua- rante chaises, détricote les mailles d’un joli patchwork cultu- rel, les «tranches de vie» d’un parcours qui mêle la douleur de l’absence, la culpabilité de la distance, la mosaïque des langues, les origines, la mémoire oublieuse, l’image de soi, le regard des autres.


Une performance. Une présence. Une carte d’identité une et plurielle, en toutes lettres... persanes.

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