: L’adaptation scénique
par Laure Bonnet
J'ai décidé de faire ma propre traduction du texte car c'est une manière de se l'approprier
en amont du travail de répétition. C'est une façon de mettre ses pas dans les pas de l'auteur
en le traquant au plus près dans sa propre langue, d'approcher son humour. Et surtout,
puisque tout cela sera dit et pas imprimé, je ne me suis souciée que de l'oralité, et j'ai pu
débrider le langage du géant tel qu'il est dans le texte original, dégagée de contraintes liées
à la lisibilité par des enfants (Les mots est un problème ô tellement tracassetête pour moi toute ma vie !)
Le travail de montage m'a évidemment obligée à sacrifier des aspects entiers du roman.
J'ai construit mon propre fil en fonction de ce qui me touchait le plus. J'ai toujours préféré les
dialogues à la narration.
Il s'agit donc d'une narratrice qui prend seule en charge l'ensemble du texte et des
personnages. Pour renouveler l'écoute des jeunes spectateurs à qui ce spectacle est dédié
(à partir de huit ans), j'ai décidé de mettre en oeuvre tous les moyens artisanaux dont je
pouvais disposer : ombres, jeux de lumières à la torche, voix diverses, objets personnages,
et une marionnette. Le principe que j'ai adopté est d'utiliser par moments des supports visuels
pour bien discerner les personnages, puis, lorsque chaque voix est bien identifiée, s'échapper
des objets pour faire seulement appel à l'imaginaire, car ce qui se passe dans l'histoire est
de toute façon irreprésentable (à moins d'avoir les moyens du cinéma).
Laure Bonnet
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